Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 16 mars 2001
Cantonales

Le rapport de force droite-gauche pourrait rester le même

Le second tour des élections cantonales devrait déboucher sur un rapport de force droite-gauche inchangé : la gauche a réduit à une demi-douzaine de départements ses espoirs et la droite estime que le solde final se limiterait à deux ou trois pertes pour son camp. A l'issue du premier tour, 670 cantons ont été pourvus en métropole dont 200 pour les partis de la gauche plurielle et 254 pour les trois principaux partis de la droite (RPR-UDF-DL). Il reste à élire 1 262 conseillers généraux au second tour en métropole et près de 50 dans les DOM et à Mayotte. La gauche a réalisé une certaine percée en voix dimanche dernier, notamment grâce au doublement du score des Verts qui sont passés de 382 000 voix en 1998 à 728 000 cette fois-ci. La droite, elle, a totalisé 41,74% des voix dimanche contre 44,5% en 1994, soit un recul de trois points environ. Mais, en dépit de cette performance globale - 45,77% -, la gauche ne paraît pas en mesure de conquérir la dizaine de départements sur lesquels elle comptait encore la semaine dernière. En 1998, elle avait conquis douze nouvelles présidences de départements, en gérant ainsi 32, contre 66 pour la droite, en métropole. Le premier secrétaire du PS François Hollande a estimé, lundi dernier, que son parti avait de "sérieux espoirs de conquête" dans la Creuse, le Vaucluse, l'Isère et, dans une moindre mesure, la Drôme et le Val-d'Oise. Au RPR, on estime en effet que la Creuse et le Vaucluse vont tomber dans l'escarcelle socialiste. Dans la Creuse, la droite gouverne le conseil général avec une seule voix d'avance, et un canton est déjà passé dimanche dernier de droite à gauche, celui de Guéret Sud-Ouest, remporté par Jean Sannetas (DVG) au détriment de Pierre-Henri Gaudriot (UDF). Le Vaucluse est dirigé par la droite mais seulement au bénéfice de l'âge. L'épouse du maire lepéniste d'Orange Marie-Claude Bompard (FN) s'est désistée en faveur du RPR Pierre Bressieux à Bollène, "à titre de réciprocité", a-t-elle affirmé après le retrait de ce dernier aux municipales dans cette ville où elle est arrivée en tête. Deux autres départements menacés de passer à gauche pourraient en revanche être sauvés, selon le RPR : la Corrèze et la Loire-Atlantique. En outre, le RPR table sur la conquête de l'Ardèche et éventuellement de la Haute-Saône. L'UDF, de son côté, pourrait perdre la Drôme et le Val-d'Oise où deux ministres sont en lice : Alain Richard (Défense) et Dominique Gillot (Handicapés et personnes âgées. Le PCF, pour sa part, redoute la perte de l'Allier, considéré jusqu'alors comme le fief du communisme rural. La gauche détient actuellement 20 cantons contre 15 pour la droite. Plusieurs cantons pourraient être conquis par la droite, dont un par le nouveau maire DVD de Montluçon Daniel Dugléry, qui devrait conquérir Montluçon-Est. La droite pourrait aussi faire quelques conquêtes à La Réunion. Le RPR, l'UDF et DL comptent sur un "grand chelem" à Saint-Denis en faisant basculer les cinq cantons du PS. Ils sont tout aussi confiants à Saint-Benoit (PS), Saint-Louis et Saint-Pierre (PCR). Le premier tour avait été marqué par un taux de participation plutôt satisfaisant avec une abstention de 34,41%, contre 39,5% au premier tour de 1998 et 39,62% au premier tour de 1994. Enfin, les cantonales ont été l'occasion de quelques mésaventures : le maire RPR de Palaiseau (Essonne) Jacques Allain a déposé trop tard sa candidature dans son canton. Il en est de même pour Jean Sellier (DVD), en ballottage favorable dans celui de l'Aigle Est (Orne). c=http://www.b

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