Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 27 septembre 2005
Budget de l'état

Budget 2006: le gouvernement retient l'hypothèse d'une croissance de 2,25% et de déficits publics limités à 3% du PIB

Alors que le Comité des finances locales se réunit ce mardi soir pour se faire communiquer les principales données visant les collectivités locales dans le projet de loi de finances pour 2006 – voir nos autres infos de ce jour -, Dominique de Villepin réunira un séminaire gouvernemental consacré au projet de budget, qui sera présenté le lendemain en Conseil des ministres, et au projet de loi de financement de la Sécurité sociale. «Lors de cette réunion, le Premier ministre fixera le cadre et les orientations de la politique budgétaire et des finances publiques françaises», dit-on à Matignon. Le gouvernement prévoirait un déficit budgétaire de 46 à 47 milliards d'euros en 2006, donc légèrement supérieur au déficit inscrit en loi de finances initiale pour 2005 (44,9 milliards d'euros), déclare-t-on de source parlementaire. «L'épaisseur du trait par rapport au déficit 2005 ne devrait pas dépasser 1,5 milliard d'euros», a-t-on précisé à Reuters de même source. Le déficit budgétaire 2006 devrait donc se situer «entre 46 et 47 milliards d'euros, autour de 46,5 milliards». Pour bâtir ce budget, le gouvernement retient l'hypothèse d'une croissance du PIB de 2,25% et de déficits publics limités à 3% du PIB, confirmait-on également de source parlementaire : «Il y a clairement la volonté de respecter les 3% et de faire mieux si possible.» Le gouvernement doit notamment faire face à toute une série de dépenses nouvelles, liées soit à des décisions prises ces derniers mois comme l'augmentation de la prime pour l'emploi (500 millions d'euros de plus) ou l'aide à la cuve de fioul (300 à 350 millions d'euros), soit à la montée en charge de mesures prises les années passées. C'est le cas du prêt à taux zéro (+300 millions d'euros, selon une source proche de la commission des finances de l'Assemblée) ou le crédit d'impôt pour frais de garde à domicile (+65 millions). A quoi s'ajoutent notamment 1,4 milliard d'euros de moins-values fiscales au titre du dégrèvement de taxe professionnelle sur les nouveaux investissements et 500 millions de manque à gagner en raison de la suppression du reliquat de la «surtaxe Juppé» sur les profits des sociétés. Pour afficher une croissance zéro en volume des crédits, quelque 19,3 milliards d'euros d'allègements de charges sociales, dont 2,2 milliards d'allègements nouveaux liés à l'harmonisation des SMIC, seront sortis du volet dépenses et traités comme des recettes en moins.pt>c=

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