Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 8 janvier 2003
Aide sociale

Le conseil général des Bouches-du-Rhône ne prend plus en charge les loyers des familles étrangères

Depuis le 1er janvier, le conseil général des Bouches-du-Rhône a décidé de ne plus prendre en charge les loyers des familles étrangères. L'assemblée départementale a modifié en décembre 2002 les modalités de versement de l'aide sociale à l'enfance (ASE), qui servait, en réalité, à loger les familles. Cette aide, attribuée quel que soit le statut de l'enfant et de sa famille, était jusqu'alors versée directement à des tenanciers d'hôtel liés contractuellement au conseil général. Ces sommes, versées au cas par cas, pouvaient aller de "600 à 1 200 euros par mois", résume Me Benoît Candon, qui s'occupe de plusieurs familles de réfugiés. Mais depuis le début du mois, les familles, dont le conseil général n'a pas été en mesure de préciser le nombre, perçoivent directement l'argent. Avec un léger changement: la grille de l'ASE a été revue à la baisse. Une famille avec un enfant touche désormais 1 850 euros par an, soit environ 150 euros par mois. "Le conseil général a décidé de revenir à sa mission légale qui n'est pas au départ d'assurer l'hébergement des familles mais de verser une aide, provisoire et exceptionnelle, pour les enfants. C'est à l'Etat de prendre ses responsabilités en matière d'hébergement", explique Lisette Narducci, chargée des questions sociales au conseil général. Le dossier a donc été renvoyé à la DDASS dans un département où les structures d'accueil explosent. Le taux d'occupation des différents sites d'hébergement (1 800 places) est "déjà élevé", explique une source à la préfecture qui précise que les portes de l'hôpital Edouard Toulouse pourraient être ouvertes pour faire face à ce flux de réfugiés.

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