Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mardi 13 juin 2017
Agriculture

Des états généraux de l'alimentation début juillet

Les états généraux de l'alimentation, annoncés pendant la campagne présidentielle, débuteront « début juillet », a annoncé vendredi dernier Emmanuel Macron en déplacement à Verneuil-sur-Vienne, près de Limoges. « Nous lancerons dès le début du mois de juillet »  les états généraux de l'alimentation que « le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation aura à piloter », a déclaré le président de la République devant les élèves et les professeurs du lycée agricole de Verneuil-sur-Vienne. Le plan d'investissement de 5 milliards d'euros, également promis pendant la campagne, sera lancé « à l'issue »  de ces états généraux, a-t-il ajouté.
Pour qu'un « vrai partage »  de la valeur ajoutée puisse avoir lieu, les états généraux devraient comprendre notamment des « négociations »  entre représentants des agriculteurs, de l'agroalimentaire et des distributeurs. « Les paysans veulent simplement que lorsqu'on produit, en investissant, on puisse en vivre (...) or, ce n'est plus le cas aujourd'hui, a admis le chef de l’Etat. On ne peut pas accepter ». Il a précisé que ces états généraux vont supposer « de rouvrir nombre de relations commerciales »  et de discussions européennes.
« Nous allons inciter les producteurs à se regrouper pour vendre ensemble »  et pour que, « filière par filière, on trouve l'organisation qui permette à chacun d'avoir un vrai partage de la valeur ajoutée », a-t-il expliqué. Au-delà des « aléas climatiques », qui ont lourdement pénalisé les agriculteurs l'an passé, des crises sectorielles (lait, porc...), et des difficultés administratives « inacceptables », comme les retards de paiement des aides européennes de la PAC (politique agricole commune), le président a aussi souligné que le monde agricole et alimentaire « est au milieu d'une grande transformation », que l’État doit « accompagner ». « Il faut accompagner la transformation d'un modèle productif », afin de « répondre davantage aux attentes des consommateurs », pour préserver « la souveraineté alimentaire française et, dans le même temps, la qualité de la production », a-t-il dit.
Selon lui, l'agriculture diversifiée française (intensive, agroécologie, AOC...) le restera, mais certains modèles sont « perdus d'avance ». Car « une agriculture intensive qui n'arrive pas à exporter et qui ne va pas vers la qualité, a-t-il ajouté, n'a pas d'avenir ».
Le président de la République a aussi proposé d’atteindre un « objectif de 50 % de produits en circuit court, bios ou écologiques, dans la restauration collective », un objectif « atteignable ». « J'ai fixé un objectif de 50 % en restauration collective de circuits courts, bios ou écologiques. Je pense qu'il est atteignable », a dit Emmanuel Macron annonçant un accompagnement des collectivités ou de la restauration collective quand elles s’engagent. « Parce que c'est parfois un peu plus cher, il faut des mécanismes d'incitation et des mécanismes d'aide. Il faut que l'Etat lui-même le fasse, il faut que la commande publique dans ses critères prenne cela en compte » , a-t-il déclaré. (Avec AFP)

Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2