Édition du mardi 28 juin 2022

Hausse des prix
Point d'indice : ce sera + 3,5 %
Alors qu'a été dévoilé, ce matin, le montant de la hausse du point d'indice pour les agents publics, le gouvernement a également distillé quelques informations, hier, sur ce que contiendra le projet de loi sur le pouvoir d'achat. Au-delà des pensions de retraites, ce sont toutes les prestations sociales qui devraient être revalorisées. 

L’inflation n’est pas seulement une préoccupation pour les collectivités, qui prennent de plein fouet la hausse des prix de l’énergie et des matières premières. Elle l’est aussi, évidemment, pour la majorité des ménages – comme le montrait par exemple, hier, un sondage du quotidien économique Les Échos, indiquant que la moitié des personnes interrogées pensent que leur situation financière personnelle va se dégrader dans les mois qui viennent (+ 16 points par rapport à la dernière enquête, il y a un an). Et 74 % des personnes interrogées se disent convaincues que la situation économique du pays va se dégrader. 

Avec une inflation donnée à presque 6 % en juin et prévue à 7 % en septembre, il y a, en effet, de quoi s’inquiéter. 

Le gouvernement a donc une lourde pression sur les épaules sur le sujet du pouvoir d’achat, même si le même sondage montre le taux de confiance plutôt faible que lui accordent les Français (68 % des personnes interrogées ne font « pas du tout confiance » ou « peu confiance » au gouvernement pour agir sur ce front). 

Point d'indice : 2,3 milliards d'euros pour les collectivités

Lors de la conférence salariale, ce matin, Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, a révélé le taux qui a finalement été arbitré en matière de point d'indice pour les agents publics : ce sera 3,5 % au 1er juillet – ce qui est assez largement en dessous de ce qu'espéraient les organisations syndicales mais, est selon le gouvernement, « la plus forte augmentation depuis 1985 ». 

Ce dégel du point d'indice va coûter aux collectivités locales environ 2,3 milliards d'euros, dont 1,4 à 1,6 milliard pour le bloc communal. Selon de premières estimations, cette hausse du point d'indice coûtera autour de 400 000 euros par an à une commune de 15 000 habitants, et 7 millions par an à une grande ville de la taille de Rennes. Selon le ministère, ce dégel représentera une augmentation mensuelle d'environ 57 euros pour une secrétaire de mairie ayant 15 ans d'ancienneté, 45 euros pour un agent d'accueil en début de carrière, ou encore 82 euros pour une puéricultrice PMI avec 13 ans d'ancienneté.

Le ministère a également annoncé la reconduction de la Gipa (garantie individuelle du pouvoir d'achat) pour 2022, la revalorisation du début de carrière de la catégorie B, « l'extension du forfait mobilités durables »  et une revalorisation et une extension de la participation aux frais de restauration. 

Maire info reviendra plus en détail demain sur les éléments qui seront donnés en conférence de presse, ce midi, par Stanislas Guerini. 

Vers une hausse de 4 % des prestations sociales

Sur les autres mesures liées au pouvoir d’achat, on ne connaissait jusqu’à maintenant que peu de choses : la revalorisation anticipée des retraites au 1er juillet et la prolongation du bouclier tarifaire sur le prix du gaz jusqu’au 31 décembre prochain.

Mais hier, la Première ministre, Élisabeth Borne, et le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, ont donné quelques informations supplémentaires. Ce seront finalement toutes les prestations sociales qui devraient augmenter. D’après les informations distillées par le gouvernement dans la presse, il faut s’attendre à une hausse de 4 % de toutes les prestations : RSA, AAH (allocation adultes handicapés), minimum vieillesse (ou Aspa, pour allocations spécifique aux personnes âgées), ASS (allocation de solidarité spécifique, pour les chômeurs en fin de droit). Les revalorisations pourraient aussi concerner les allocations familiales et la prime d’activité. 

Toutes ces prestations avaient déjà été revalorisées de 1,9 % au 1er avril. Si le chiffre de 4 % est confirmé, cela porterait, au 1er juillet, le RSA pour une personne seule à 598 euros, l’AAH à 956 euros et l’Aspa à 953 euros. 

Loyers et aides au logement

Bruno Le Maire a également annoncé hier que les APL (aides personnalisées au logement) allaient elles aussi être revalorisées de façon anticipée, non le 1er octobre comme il est d’usage, mais le 1er juillet. Cette hausse, a-t-il annoncé sur BFM-TV, serait de 3,5 %, « pour protéger ceux qui ont les plus grandes difficultés ». Par ailleurs, pour « protéger » les locataires, le gouvernement entend mettre en place « un bouclier loyers » : « Il y aura une augmentation de l’indice (des loyers) de 3,5 %, mais ce sera pour l’année : les loyers seront gelés, on ne pourra dépasser les 3,5 % ». 

Une annonce qui ne satisfait aucunement les associations de consommateurs, qui espéraient un véritable gel des loyers pour cette année. En effet, l'augmentation des APL de 3,5 % ne couvrira pas les hausses de loyer de 3,5 %, puisque les APL ne couvrent qu'environ 40 % des loyers, hors charges. Il restera donc un reste à charge de près de la moitié de l'augmentation pour les locataires.  

Carburants

Enfin, le locataire de Bercy a indiqué qu’il comptait demander au patron de TotalEnergies de « faire un effort », pour diminuer le prix des carburants qui est reparti fortement à la hausse, malgré la remise de 18 centimes par litre accordée par l’État. « Chacun doit mettre la main à la pâte. Tout l’effort ne peut pas reposer uniquement sur l’État et sur la dépense publique, il faut également que les entreprises fassent un effort. »

Reste à savoir comment le gouvernement va financer ces nouvelles dépenses, alors que le même Bruno Le Maire a déclaré, hier, que les dépenses publiques avaient atteint « la cote d’alerte ». « Tout n’est pas possible » en matière de dépenses publiques. « Je parle de cote d’alerte parce que les conditions de financement ont changé : nous pouvions emprunter à 0 %, voire à des taux négatifs, et nous empruntons aujourd’hui à plus de 2 %. Et parce qu’une partie de la charge de la dette est indexée sur l’inflation, donc quand l’inflation augmente, la charge de la dette augmente aussi, de plusieurs milliards d’euros. » 

Le ministre de l’Économie a donc posé cette équation qui semble bien complexe à résoudre : à la fois augmenter les dépenses pour faire face à l’inflation et « revenir à l’équilibre budgétaire d’ici 2027 ». 

Il faudra attendre la présentation du projet de loi de finances rectificative pour en savoir plus sur la manière dont le gouvernement entend répondre à cette question. Et notamment s’il compte toujours mettre à contribution les collectivités locales – qui n’y sont pour rien – en exigeant d’elle un « effort » de 10 milliards d’euros, comme cela figurait dans le programme d’Emmanuel Macron. 

Il va également falloir compter sur des débats nettement plus compliqués que prévus dans une Assemblée nationale sans majorité absolue, où chaque groupe va probablement lourdement monnayer son soutien – ou non – aux projets du gouvernement. 

Début des travaux de l’Assemblée nationale

La nouvelle Assemblée nationale va se réunir pour la première fois aujourd’hui à 15 heures, et va élire, à bulletins secrets, son président ou sa présidente. Sauf coup de théâtre, cette fonction devrait échoir à Yaël Braun-Pivet. C’est également aujourd’hui que les différents groupes vont se déclarer, avec une liste nominative de leurs membres, en indiquant s’ils doivent être ou non considérés comme des groupes d’opposition. 

Demain mercredi seront élus les six vice-présidents de l’Assemblée nationale, les douze secrétaires et les trois questeurs (deux appartenant à la majorité et un à l’opposition). Jeudi, enfin, auront lieu les votes sur le bureau et la présidence des huit commissions permanentes de l’Assemblée nationale, dont la puissante commission des finances, dont le RN et la France insoumise briguent tous les deux la direction. 

Ces différents scrutins, qui ne constituent qu’une formalité quand une majorité absolue existe au Palais-Bourbon, devraient faire l’objet, dans les trois jours à venir, d’âpres débats en séance et d’intenses tractations de coulisses. 




Crise sanitaire
La ministre de la Santé demande aux Français de remettre le masque dans les transports, « par devoir citoyen »
Alors que toute l'Europe de l'Ouest connaît actuellement un regain de l'épidémie, le gouvernement commence à reparler du retour de mesures sanitaires, sans qu'il soit, pour l'instant, question d'obligations. 

Les chiffres continuent de monter, et rapidement : le taux d’incidence en France frôle aujourd’hui les 700, et le nombre de cas positifs, en hausse de 50 % sur une semaine, est repassé au-dessus de 60 000 par jour. C’est maintenant au tour des admissions en soins critique de repartir à la hausse (+ 20 % en une semaine), du nombre de patients en soins critiques (+ 4 %) et de décès (+ 16 %). Paris et les Hauts-de-Seine sont les deux premiers départements métropolitains dans lesquels le taux d’incidence est repassé, depuis hier, au-dessus de 1000 pour 100 000 habitants. Et encore, selon les experts, ces chiffres sont-ils très sous-estimés, puisque le nombre de personnes qui se testent est bien plus faible que ce qu’il était il y a quelques mois, quand le pass sanitaire ou vaccinal obligeait à se tester pour accéder à certains équipements, activités ou services publics. 

Échappement immunitaire

Cette nouvelle vague touche toute l’Europe. Selon les scientifiques, elle serait liée à un « fort échappement immunitaire » des nouveaux variants BA.4 et BA.5, qui semblent avoir une « forte capacité à échapper à la réponse immunitaire », ce qui signifie qu’ils infectent plus facilement des personnes vaccinées ou ayant déjà été malades. En particulier, l’immunité apportée par une première infection diminue fortement face à ces deux nouvelles souches : « Beaucoup de personnes sont réinfectées à de courts intervalles » après une première infection, écrivent les auteurs d’une récente étude britannique. 

Il apparaît toutefois – côté bonnes nouvelles – que ces infections nouvelles sont très majoritairement sans gravité, et que, selon la même étude, « les vaccins restent efficaces contre les formes graves ». 

Masque dans les transports et quatrième dose

C’est cette situation qui a conduit celle qui est encore, pour peu de temps, ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, à demander hier aux Français « de remettre le masque dans les transports », par civisme. Interrogée sur RTL, la ministre a évoqué le « devoir citoyen », consistant à « se protéger soi-même, face à un variant très transmissible », mais aussi à « protéger les autres et notamment les plus fragiles » dans les endroits confinés. Le tout sans « aller jusqu'à l'obligation » du port du masque.

Brigitte Bourguignon a également réitéré son appel à un nouveau rappel de vaccination avec la quatrième dose pour certaines catégories de la population. « Je fais un appel pour que les personnes qui n'y ont pas eu recours le fassent très vite », a-t-elle plaidé en citant les plus de 60 ans et les personnes immunodéprimées.

Le professeur Alain Fischer, président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, a appelé dimanche ces personnes à se faire administrer leur deuxième rappel de vaccination. À cet égard, Brigitte Bourguignon a indiqué qu'on « viendra probablement » à une quatrième dose de vaccin pour tous.  

Vers un nouveau projet de loi ?

Autre signe de l’inquiétude de l’exécutif : la Première ministre, Élisabeth Borne, doit réunir aujourd’hui, à 15 heures, en visioconférence, les préfets et les directeurs d’ARS pour évoquer la situation épidémique. Selon l’AFP, le gouvernement prévoirait de présenter devant le Parlement, en juillet, un projet de loi « maintenant provisoirement un dispositif de veille et de sécurité sanitaire en matière de lutte contre le virus ». Certains commencent même à évoquer, pour cet été, un retour du pass sanitaire, sans que le gouvernement ait toutefois, pour l’instant, évoqué cette possibilité. 




Énergie
Explosion du prix de l'énergie : les communes en première ligne
La Banque postale vient de publier une intéressante étude consacrée aux collectivités locales face à la crise énergétique, qui montre que de toutes les collectivités, les communes sont, et de très loin, les plus exposées à la crise. Mais la Banque postale veut aussi y voir « une chance » d'accélérer la transition énergétique. 

L’inflation va « lourdement peser sur les perspectives financières de la seconde moitié des mandats entamés en 2020 et 2021. » C’est le constat peu réjouissant que dresse, en introduction de cette étude, le directeur adjoint de la Banque de financement et d’investissement, Serge Bayard. 

« Incroyable complexité »

La première partie de l’étude est consacrée au rappel des règles qui ont gouverné à la libéralisation des marchés du gaz et de l’électricité dans les collectivités, ainsi que les compétences de ces dernières en la matière (gestionnaires des réseaux publics de distribution, mais aussi, désormais, possiblement productrices d’électricité). 

Les auteurs de l’étude ne peuvent que déplorer « l’incroyable complexité du fonctionnement du marché de l’électricité depuis son ouverture à la concurrence », entre les collectivités encore autorisées à bénéficier des TRV (tarifs régulés de ventes) et celles qui ne le sont plus, composition quasiment incompréhensible du prix de l’électricité, taxes et contributions multiples, méthodes de tarification « par empilement », ce qui consiste à « additionner les coûts des différentes composantes de la filière »… Cette « complexité » fait que les pouvoirs publics « n’ont désormais que peu de moyens de régulation », ce qui explique pour partie l’actuelle flambée des prix. 

Dépenses inégalement réparties

La deuxième partie de l’étude détaille les dépenses énergétiques des collectivités et aux éventuelles recettes qu’elles peuvent tirer en matière d’énergie.

La Banque postale évalue à 4,4 milliards d’euros les dépenses d’énergie dans les budgets 2021, tous niveaux de collectivités confondus, soit « 62 euros par habitant » (ce chiffre était de 53 euros par habitant en 2010, et l’on parle ici des chiffres de 2021, c’est-à-dire avant l’actuelle flambée des prix). 

Ce sont les communes qui supportent l’essentiel de ces dépenses (69 %). C’est dix points de moins qu’en 2010, à la suite d’un certain nombre de transferts de compétences. Les régions assument aujourd’hui 3 % des dépenses énergétiques de l’ensemble des collectivités, les départements 8 %, les établissements publics (dont intercommunalités), 16 %. 

Parmi les communes, ce sont les petites et moyennes villes (3 500 à 30 000 habitants) qui « supportent en moyenne le plus de dépenses d’énergie » : elles dépensent plus que les petites communes parce qu’elles supportent les charges de centralité, et plus que les grandes villes parce que celles-ci ont davantage la possibilité de transférer les équipements et services publics aux communautés urbaines et aux métropoles. 

Les dépenses d’énergies varient également, bien entendu, en raison de critères géographiques : différences d’ensoleillement et de température conduisent à des différences de facture de lumière et de chauffage ; zones rurales qui conduisent à davantage de dépenses de carburant. 

Parmi ces dépenses, c’est l’électricité qui se taille la part du lion (66 %), face au gaz (9 %) et aux fuels et carburants (24 %). 

L’inflation sur les produits énergétiques (électricité, gaz et carburant) se fait donc très lourdement sentir dans les communes. La Banque postale remarque que la courbe des dépenses énergétiques des collectivités est presque parfaitement parallèle à celle de l’évolution des prix de l’énergie, ce qui signifie que les différents dispositifs d’écrêtement n’ont que peu d’effet. Quant à la crise actuelle, les collectivités la subissent de plein fouet, « le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement ne les concernant guère ». 

Là où s’observent des différences entre les deux courbes (prix de l’énergie et dépenses énergétiques), c’est le fruit de démarches « volontaristes » des collectivités, qui ont procédé à des économies d’énergie contraintes du fait de la baisse de leurs ressources. Ce phénomène apparaît particulièrement entre 2014 et 2017, c’est-à-dire au moment de la baisse drastique des dotations décidée sous François Hollande. Ou encore, pour d’autres raisons, en 2020, où la crise épidémique a obligé les collectivités à fermer de nombreux services publics, occasionnant « une baisse de 7,2 % des dépenses d’énergie pour les collectivités ». « Mais derrière ces dépenses, c’est le bon fonctionnement des services publics qui est assuré. Du maintien de leur niveau dépend donc aussi la qualité de l’offre de service », observe avec bon sens la Banque postale. 

L’étude fournit également des éléments intéressants sur la répartition de la dépense d’énergie des collectivités « par grandes fonctions ». Pour les différents postes de dépenses, ce sont différentes énergies qui sont utilisées, ce qui aura une influence sur de possibles démarches d’économies d’énergie. Par exemple, l’éclairage public ne requiert que de l’électricité, quand la part de celle-ci dans les services de voirie et de transports est beaucoup plus faible (respectivement 37 et 35 %, le carburant étant, dans ces domaines, la dépense majoritaire). 

Recettes fiscales et production locale

Les auteurs de l’étude se penchent enfin sur les deux sources de recettes liées au secteur de l’énergie : la recette fiscale et la production locale d’énergie. 

En matière fiscale, la Banque postale rappelle que cinq taxes sont assises sur une ressource énergétique (imposition sur les pylônes, Ifer, TICFE, TICPE et taxes sur les carburants, outre-mer). Ces taxes ont représenté en 2021 « 15 milliards d’euros de recettes », soit 9 % des recettes fiscales locales. En y ajoutant la part liée à l’énergie des autres recettes fiscales (TFPB, CFE, CVAE…), plus difficile à évaluer, la Banque postale évalue à un total de 17 milliards d’euros les recettes fiscales tirées par les collectivités du secteur de l’énergie. 

Ces recettes sont très différenciées selon les strates de collectivités : si 95 % des recettes fiscales énergétiques des régions sont tirées de la TICPE, et à peu près autant de l’Ifer pour les établissements publics, pour les communes, les choses sont plus partagées : 20 % des recettes viennent de la taxe sur les pylônes, 60 % de la TICFE, le reste se partageant entre un peu d’Ifer et de taxe sur les carburants. 

Reste la production locale d’énergie. Solaire, éolien, hydraulique, bioénergie, géothermie, de nombreuses possibilités existent, dans lesquelles les collectivités peuvent s’engager ou bien via des SEM, ou bien en participant au capital de société privées, ou bien en régie. 

Il ne faut pas attendre de ces dispositifs des bénéfices mirobolants pour les collectivités : comme l’écrit la Banque postale, le retour sur investissement est davantage « écologique que financier ».  En analysant les comptes 2020 de 61 régies d’électricité et de gaz, la Banque postale observe que seules 24 d’entre elles ont reversé des recettes à leur collectivité de rattachement, pour une dizaine de millions d’euros. Les collectivités peuvent également – notamment dans le cas des éoliennes – toucher des redevances d’occupation du domaine public, ou toucher des dividendes, dans le cas des entreprises publiques locales. 

Mais la production locale d’énergie, conclut la Banque postale, a d’autres retombées positives, en matière d’emploi et de « valorisation des ressources locales ». 

Accéder à l’étude de la Banque postale.




Restauration collective
Agores recommande le principe de précaution sur le soja à la cantine
Les gestionnaires de cantines scolaires devraient « limiter » le recours aux produits à base de soja, particulièrement les desserts et les jus, dans l'attente d'une estimation précise des risques sanitaires que pose leur forte teneur en isoflavones (« phyto-oestrogènes »), ainsi que d'une information plus rigoureuse de la part des producteurs et fournisseurs.

Le soja est une alternative intéressante aux protéines animales, mais qui pourrait également faire courir des risques pour la santé, et c’est pourquoi l’association de gestionnaires de restauration collective, l’Agores, recommande de « limiter » son emploi dans les cantines scolaires, notamment en ce qui concerne les desserts et boissons, dans un rapport établi avec deux associations de diététiciens, le Club européen des diététiciens de l’enfance (CEDE) et le Club expert nutrition et alimentation (CENA).

Alors que l’obligation de proposer un menu végétarien par semaine dans les cantines, expérimentée dans le cadre de la loi Egalim, a été pérennisée par la loi Climat et résilience (qui a également mis en place l’expérimentation d’une option végétarienne quotidienne dans les collectivités volontaires), la question de la diversification des protéines arrive au premier plan des préoccupations des gestionnaires de restauration collective. Les légumineuses, et notamment le soja, base de l’alimentation dans plusieurs pays asiatiques, semblent un bon choix.

Mais ce dernier soulève également un certain nombre d’inquiétudes sur le plan sanitaire, car il est « connu pour sa teneur en isoflavones (genisteine, daidzeine et glyceteine), appelées phyto-œstrogènes ou œstrogènes végétaux, car leurs structures moléculaires sont comparables aux hormones oestrogeniques feminines », rappelle le rapport.

Comme le rappelle la professeure Catherine Bennetau-Pelissero, spécialiste des perturbateurs endocriniens à l’université de Bordeaux, le soja est une légumineuse de « grande richesse alimentaire » mais qui contient également plusieurs « facteurs anti-nutritionnels ». Ceux-ci sont éliminés, dans l’alimentation traditionnelle asiatique, par des cuissons longues dans l’eau et de la fermentation ; en revanche, l’industrialisation et « l’ultra-transformation » du soja a conduit à une « augmentation très importante des phyto-œstrogènes » dans l’alimentation humaine et animale, ce qui fait que « les phyto-œstrogènes du soja constituent de loin la part la plus importante des perturbateurs endocriniens auxquels les Français sont exposés ».

Principe de précaution

Les effets des phyto-œstrogenes sur la santé font toujours l’objet de travaux et par principe de précaution, l’Anses (Agence nationale de securite sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) déconseille la consommation de soja aux femmes enceintes et allaitantes, aux enfants de moins de trois ans, et de respecter un seuil maximal d’1 mg d’isoflavones/kg de poids – soit des seuils de 15 à 20 mg en maternelle et 22 à 32 en élémentaire.

Mais ce rapport date de 2005 ; de nouveaux travaux sont en cours, qui devraient aboutir, d’ici à quelques mois, à une révision à la baisse de ce seuil.

Problème : selon le rapport Agores/CEDE/CENA, qui s’appuie sur l’analyse de cent fiches techniques de produits à base de soja disponibles en restauration collective, les fournisseurs n’indiquent pas leur teneur en isoflavones. « Certes, cette mention n’est pas obligatoire, bien que recommandée par l’Anses dès 2005 », rappelle le document.

L’imprécision règne aussi sur la présence même du soja dans les produits, car s’il est employé dans des produits ouvertement affichés comme végétariens (boulettes, nuggets, panés, steaks, hachés végétariens, mais aussi desserts, crèmes et yaourts végétaux), il est utilisé aussi dans « bon nombre de références de plats cuisines carnés et de desserts patissiers » sans que la teneur en pourcentage soit précisée dans les ingrédients.

Idem pour la provenance : selon l’étude, 47 % du soja est bio, donc forcément français ; 19 % provient d’autres pays, et 34 % ne contiennent pas de mention d’origine.

Dans l’attente des nouvelles recommandations de l’Anses, le Groupe Nutrition du Conseil national de la restauration collective (CNRC) a proposé de ne pas servir plus d’un menu végétarien à base de soja sur quatre semaines, et pas plus d’une composante à base de soja dans un même repas.

Agores, le CEDE et le CENA vont plus loin en recommandant d’éviter les desserts et boissons du type jus de soja, « qui a eux seuls font dépasser la dose journalière limite » et de choisir des produits à base de soja bio, « toujours produit en France », qui contiennent « globalement moins d’additifs ». Car c’est un autre problème des produits à base de soja, souvent « ultra-transformés » : le rapport compte 35 additifs présents dans les produits étudiés, essentiellement des agents de texture (pour améliorer la mâche) et des colorants, dont 4 sont classés « non recommandables » par l’UFC Que Choisir : phosphate de calcium, disphosphate, amidons modifiés, dioxyde de silicium.

Mais au-delà, les auteurs du rapport suggèrent aux gestionnaires de cantines d’être acteurs de cette évolution des repas en demandant « systématiquement » aux fournisseurs les teneurs en isoflavones des références contenant du soja, comme ingrédient principal ou secondaire, mais aussi en repérant ceux qui « ont su développer des process qui permettent de limiter la teneur en isoflavone », car, le rappelle le rapport, « les protéines de soja ont un réel intérêt nutritionnel ». Or « ces produits sont déjà disponibles sur le marché de la restauration collective à des coûts identiques » et les acheteurs peuvent donc aussi « faire pression » sur les fournisseurs pour qu’ils adoptent ces modes de fabrication.

Accéder à la synthèse du rapport. 




Sports
Tennis, padel, beach tennis : un site pour commander du matériel pour les collectivités
Accessible aux collectivités depuis le 6 janvier 2022, le site Proshop FFT propose l'achat de produits et de matériel professionnels lié à la pratique du tennis, du padel et du beach tennis, à l'ensemble des collectivités locales, établissements scolaires et associations sportives.

Trouver le bon matériel sportif et le bon équipement pour équiper un club ou un établissement scolaire peut être un casse-tête pour une collectivité locale. Pouvoir tout commander en une seule fois et sur un site internet sécurisé est un gain de temps considérable. 

C’est ce que propose la Fédération Française de Tennis (FFT) avec le site internet qu’elle gère : Proshop FFT. Cette plateforme, anciennement appelée « la Centrale du club », propose depuis cette année aux collectivités d’acheter en toute sécurité des produits et du matériel lié à la pratique du tennis, du padel et du beach tennis.

Filets, chaises d’arbitre, matériel d’entretien, tableaux de score, bancs pour courts, vêtements : le service permet ainsi aux utilisateurs de commander du matériel pour les courts, les écoles, les clubs ou de fournir les enseignants et éducateurs en matériel pédagogique. Des kits pédagogiques avec un équipement complet sont aussi en vente ce qui facilite l’achat dans le cadre d’un besoin de matériel pour l’apprentissage du tennis à l’école.

Le site Proshop FFT permet une mise en relation directe entre la quarantaine de vendeurs présents sur la plateforme (sélectionnés par la FTT) et les clients qui ont le choix entre plus de 3 000 produits parmi des dizaines de catégories différentes. Chaque semaine, des nouveautés sont proposées à la vente avec des opportunités pour « s’équiper à moindre frais tout au long de l’année », selon la FFT. 

Créer un compte pour la collectivité 

Pour pouvoir commander sur le site, la collectivité doit avant tout se créer un compte « Ten’up » via le site. Il faut savoir que la création d’un compte par utilisateur est obligatoire afin de permettre aux utilisateurs d’une même collectivité de partager un compte client commun. 

Pour s’inscrire il faut faire une demande de création de compte collectivité sur Proshop FFT en remplissant un questionnaire. Une fois ces informations validées par le site, et dans un délai de 72 heures maximum, un mail sera envoyé pour confirmer la bonne création du compte. Il sera alors possible de se connecter et le nom de la collectivité apparaîtra alors en haut à droite de votre écran, à côté du panier.

Un paiement sécurisé 

La collectivité peut comparer les produits, demander des devis, acheter des produits sur ce site. Une fois les produits sélectionnés et placés dans le panier, deux modes de paiement sont possibles : la carte bancaire ou le mandat administratif. 

La première solution, plus immédiate, a l’avantage de raccourcir les délais de livraison mais nécessite une gestion administrative de l’achat au sein de la collectivité. Le paiement par mandat administratif est aussi possible. Dans ce cas, un document sera envoyé par email qu’il faudra retourner complété et signé à l’adresse proshop@fft.fr. Alors, la commande sera validée et le suivi de votre commande sera disponible dans sur le compte de la collectivité. La facture sera dans le même temps mise à disposition via Chorus Pro pour règlement par virement.

Si besoin, un service client est disponible de 9h30 à 12 heures et de 14 heures à 17h30 du lundi au vendredi au 01 47 43 40 24.






Journal Officiel du mardi 28 juin 2022

Ministère de l'Intérieur et des Outre-mer
Arrêté du 27 juin 2022 portant nomination au cabinet du ministre délégué auprès du ministre de l'intérieur et de la ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des collectivités territoriales
Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
Décret n° 2022-939 du 27 juin 2022 précisant les modalités de contribution obligatoire à l'inventaire du patrimoine naturel
Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
Arrêté du 24 juin 2022 modifiant l'arrêté du 13 mars 2019 encadrant le montant pluriannuel des dépenses du 11e programme d'intervention des agences de l'eau, modifié par l'arrêté du 11 mars 2021 et par l'arrêté du 12 janvier 2022
Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
Arrêté du 22 juin 2022 portant création d'une zone interdite temporaire dans la région de Saint-Pierre-du-Mont (Calvados), identifiée Saint-Pierre-du-Mont, dans la région d'information de vol de Brest

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