Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 5 septembre 2008
Transports

Les ministres européens préparent le futur plan d'action sur la mobilité urbaine

Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, et Dominique Bussereau, secrétaire d'État chargé des Transports, ont réuni les ministres européens des transports pour identifier les grandes orientations politiques dans ce secteur. Selon eux, la réunion a «clairement donné son aval pour que des avancées importantes sur plusieurs dossiers soient enregistrées d'ici à la fin de l'année.» Dans la perspective du prochain plan d'action que doit publier la Commission européenne, les ministres ont souligné la nécessité «d'accompagner et d'encourager toutes les initiatives des collectivités territoriales dans le domaine des transports urbains.» Ils ont notamment évoqué la création d'un centre de ressources qui permettrait l'échange de bonnes pratiques et l'information de nos concitoyens. Ils ont souhaité l'émergence d'un marché européen du véhicule urbain propre, de manière à aider nos constructeurs à définir de nouvelles normes au niveau mondial. Les travaux ont notamment porté sur le futur plan d’action sur la mobilité urbaine, qui sera établi sur la base du Livre vert présenté en 2007 par Jacques Barrot, ancien commissaire européen en charge des transports. Ryszard Grobelny, maire de Poznan (Pologne), et Michel Destot, maire de Grenoble (France) et président du GART (Groupement des autorités responsables de transports), ont fait part de leurs expériences et de leurs projets en matière de transports urbains. Ils ont exprimé leurs attentes à l'égard de l'Union européenne. Quant à la proposition de révision de la directive Eurovignette, les ministres se sont prononcés en faveur d'une tarification des modes de transport prenant progressivement en compte les coûts externes (dans un premier temps, la congestion, le bruit et la pollution hors émissions de CO2), sous réserve des contraintes liées à la situation des acteurs économiques de ce secteur. La mise en œuvre de la directive sera donc facultative pour amorcer le processus dans les États volontaires. Tous les ministres ont souligné l'importance d'assurer les meilleures conditions de sécurité maritime; ils ont confirmé leur volonté de dialogue avec le Parlement européen pour trouver une issue positive aux travaux sur le paquet Erika III. Les participants de la réunion ont également réfléchi aux moyens de donner une impulsion nouvelle au développement des autoroutes de la mer en les rendant plus opérationnelles, en travaillant plus étroitement avec les industriels et en simplifiant les procédures de financement, le cas échéant avec l'aide de la Banque européenne d'investissement (BEI).

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