Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 2 juin 2008
Transports

Les grandes collectivités bretonnes vont financer le tiers du projet Bretagne à grande vitesse

Jean-Yves Le Drian pour la région Bretagne, Pierre Maille pour le département du Finistère, Jo Kerguéris pour celui du Morbihan, Claudy Lebreton pour les Côtes-d'Armor, Jean-Louis Tourenne pour l'Ille-et-Vilaine, Daniel Delaveau pour la Communauté Rennes Métropole et René Couanau pour le Pays de Saint-Malo: les sept collectivités finançant le projet ferroviaire «Bretagne à grande vitesse» ont signé vendredi à Rennes la «déclaration commune de financement» qui permettra à Brest et Quimper de n'être plus qu'à 3 h 00 de Paris, fin 2 013. Jean-Yves Le Drian a indiqué que la signature affirme «notre solidarité financière, test de notre solidarité politique sur ce dossier ». L'engagement financier collectif signé va permettre aux responsables bretons de poursuivre les discussions avec leurs principaux partenaires, Réseau ferré de France et l'État, afin de boucler définitivement le tour de table financier de la LGV. Sur les 3 milliards que coûtera cette ligne de 182 km, les collectivités bretonnes ont basé leur participation sur un financement minimum de RFF à hauteur de 34 %, soit au moins 1,020 milliard d'euros. Les deux tiers restant seront financés pour moitié par l'État et pour l'autre moitié par les conseils régionaux de Bretagne (896 millions) et des Pays de la Loire (94 millions). Pour le patron PS de la Région, selon Ouest-France (31/5), «c'est un acte politique majeur qui traduit une volonté collective qui dépasse les clivages géographiques et politiques». L'UDF Jo Kerguéris a salué «la cohésion et la détermination des Bretons, capables de parler d'une seule voix.» Le maire UMP de Saint-Malo, au nom des 70 communes de son pays, auquel le TGV apporte déjà un sacré coup de fouet, n'a pas caché sa satisfaction : «J'aime cette Bretagne rassemblée, créative, solidaire, sans états d'âme.» Claudy Lebreton a parlé d'un «grand moment pour la Bretagne, une Bretagne gagnante et volontaire.» Pierre Maille, au nom des Finistériens, a déclaré : «j'attends avec impatience mon premier vrai TGV à Brest et à Quimper.» Jean-Louis Tourenne et Daniel Delaveau ont souligné « ce puissant moteur qui va améliorer l'accessibilité à l'ensemble de nos territoires. » «La signature de cette déclaration traduit la volonté commune des élus bretons de désenclaver la Bretagne, et ce à grande vitesse, précise le quotidien régional. Et de tourner une page du feuilleton, ouvert depuis 2003. Le financement régional est désormais acquis. Le train pendulaire est définitivement enterré. On gagnera du temps autrement. Qu'on se le dise, foi de Le Drian : les travaux démarreront en 2010, et en 2013, les TGV mettront Rennes à 1 h 24 de Paris et Brest et Quimper à 3 h 08 de la gare Montparnasse. Il en coûtera 1,110 milliard d'euros aux collectivités territoriales bretonnes. Soit, en gros, un tiers du montant total du budget nécessaire à la construction de la ligne à grande vitesse Connerré-Rennes, ainsi qu'aux aménagements des tronçons Rennes Brest et Rennes Quimper.»

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