Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 6 septembre 2006
Transports

La dépendance à l'égard de l'automobile ne se serait pas améliorée

A l’occasion de la semaine de la mobilité (voir nos autres infos de ce jour), la Documentation française publie deux ouvrages dans sa collection Predit, qu’elle présentera le 12 septembre prochain lors d'une conférence de presse: «La dépendance à l’égard de l’automobile», de Gabriel Dupuy, et «Les plans de déplacements urbains», de Jean-Marc Offner. Depuis plusieurs années, la recherche s’efforce d’analyser les raisons de la dépendance à l’égard de l’automobile et d’évaluer les moyens d’action et les politiques au regard de ces analyses. Dans son livre «La dépendance à l’égard de l’automobile», Gabriel Dupuy, professeur d’aménagement à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à l’Ecole nationale des ponts et chaussées, fait le point sur les travaux engagés, notamment dans le cadre du Predit (programme de recherche et d’innovation dans les transports terrestres), et sur leurs résultats. Un des leviers pour réduire cette dépendance consisterait en une planification plus cohérente des transports et de l’aménagement urbain, planification qui est l’objet des plans de déplacements urbains (PDU) rendus obligatoires par la loi sur l’air du 30 décembre 1996. Jean-Marc Offner, directeur de recherches, responsable du Laboratoire techniques, territoires, sociétés (LATTS, CNRS, ENPC, université de Marne-la-Vallée) et professeur à l’Ecole nationale des ponts et chaussées, a dirigé une évaluation des PDU qui a également fait l’objet d’une publication à la Documentation Française. Les deux chercheurs viendront présenter leurs travaux, en présence de Bernard Duhem, secrétaire permanent du Predit, et de Michel Rousselot (sous réserve), ingénieur général honoraire des ponts et chaussées et président du groupe Predit «Politiques de transport». En 2002, une étude TNS-Sofrès, réalisée pour le Groupement des autorités responsables de transport (GART) rappelait que la voiture garde une place dominante dans la ville non seulement pour se rendre au travail mais aussi pour bon nombre d'activités de la vie courante. Portant un regard particulièrement bienveillant à l'égard de l'automobile, notamment en raison de ses qualités de confort, l'opinion envisage ce moyen de transport à des fins utilitaires. C'est pourquoi la plupart des mesures anti-voitures sont encore accueillies avec scepticisme, à l'exception de l'instauration de transports en commun performants. Cette étude montrait aussi un taux de motorisation particulièrement élevé dans les villes de plus de 30.000 habitants: 85% des personnes de plus de 18 ans appartenaient à un foyer équipé d'au moins une voiture et 82% ont le permis de conduire. La motorisation était plus forte dans les banlieues des villes et dans les agglomérations de plus petites tailles. Majoritairement, toujours selon TNS-Sofres, les personnes qui avaient le permis et au moins une voiture dans le foyer pouvaient disposer d'un véhicule quand elles le souhaitent. Ainsi, au total, deux tiers des urbains de plus de 18 ans avaient toujours une voiture à leur disposition.c=http://www.domai

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