Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mardi 22 avril 2003
Sécurité civile

Prévention des risques : La Chapelle en Valgaudemar (Hautes-Alpes) refuse son classement en "zone rouge"

Le conseil municipal d'un village touristique des Hautes-Alpes, La Chapelle en Valgaudemar, est parti en guerre contre un projet de plan de prévention des risques naturels (PPR) qui placerait 75 % de la commune en zone rouge (fortement exposée aux risques) et interdirait tout développement urbain. Le maire, Jean-Claude Catelan, a indiqué avoir envoyé sa démission au préfet de même que celle de toute son équipe municipale. Le commissaire enquêteur, qui doit recueillir les avis de la population, a trouvé à deux reprises les portes de la mairie closes cette semaine. Située dans une vallée du massif des Ecrin, La Chapelle en Valgaudemar, qui compte 130 habitants, est un des hauts lieux de l'alpinisme en France, avec Chamonix (Haute-Savoie), la Bérarde (Isère) et Ailefroide (Haute-Alpes). Quatre grands sommets, l'Olan (3.562 mètres), les Rouies (3.589 mètres), les Bancs (3.669 mètres) et le Sirac (3.440 mètres), s'élèvent au-dessus de la vallée. Selon le maire, le projet de PPR a placé en zone rouge une vingtaine de maisons, les quatre campings de la commune et le foyer rural, "ce qui signifie qu'on ne peut pas agrandir ces bâtiments, qu'on ne peut plus faire de travaux et qu'on peut les fermer au moindre pépin". "Ce plan, prend en compte une avalanche de 1816, qui avait fait 2 morts, et une crue datant de 1928, à une époque où il y avait surpâturage. Mais il ignore le reboisement, notamment le travail de l'Office national des forêts qui a planté 4.000 hectares, ainsi que les travaux d'aménagement", ajoute le maire. De plus, près de 90 % du territoire de la commune sont situés dans le parc national des Ecrins, ce qui impose une réglementation particulière, compliquant notamment l'obtention des permis de construire. Les deux députés du département, Henriette Martinez (UMP) et Joël Giraud (PRG), ont demandé au préfet une contre-expertise et une table ronde qui serait organisée début mai. Le directeur de cabinet du préfet, Alain Gueydan, estime "que l'administration pourrait demander une deuxième étude, qui prendrait en compte les effets du reboisement et des travaux particuliers accomplis depuis la crue de référence". Mais il rappelle que le Conseil d'Etat a récemment condamné une commune, d'un autre département, ainsi que l'Etat, pour n'avoir pas pris en compte une inondation datant de 1856.pt> s

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