Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 3 décembre 2003
Sécurité civile

Pompiers volontaires : un décret ouvre la carrière aux jeunes de 16 ans et assouplit les conditions d'aptitude physique et de formation

Devenir pompier volontaire devrait désormais être plus facile. Un décret, paru mardi au Journal officiel, ouvre la carrière aux jeunes de 16 ans et assouplit les conditions d'aptitude physique et de formation requises (1). Ce texte était très attendu par les volontaires, qui représentent 85% des 230 000 pompiers de France. La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) s'est "félicitée" de cet "aboutissement", tout en regrettant ses "délais excessifs". L'abaissement de l'âge légal est ainsi l'une des anciennes revendications des pompiers, qui avaient obtenu sur ce point l'accord du ministre de l'Intérieur avant même leur congrès national en septembre 2002. S'engager comme volontaire est désormais possible jusqu'à 55 ans au lieu de 45, selon le décret. La limite d'âge de fin d'engagement est relevée à 60 ans (65 ans pour les médecins). Un assouplissement notable concerne l'aptitude physique. "Avant, au nom de la polyvalence, on voulait que le sapeur-pompier soit apte à toutes les missions", a expliqué le colonel Richard Vignon, président de la FNSPF. Dans l'avenir, on n'exigera plus de tous les volontaires qu'ils sachent par exemple enfiler une combinaison de protection et porter au dos un lourd appareil respiratoire. Un homme (ou une femme) jugé inapte au service incendie pourra assurer la mission de secours à victimes (70% du total des interventions). Au dernier congrès des pompiers, le 27 septembre 2003 à Bourg-en-Bresse (Ain), M. Sarkozy avait plaidé en ce sens : "Pourquoi vous demander d'être des athlètes de haut niveau quand vos fonctions exigent avant tout d'être robustes et résistants ?" Les formations sont également adaptées aux missions effectivement confiées aux pompiers : nul besoin désormais qu'un volontaire d'un centre de secours de zone rurale sache manœuvrer un véhicule spécialisé en risques technologiques. Enfin, le déroulement de la carrière du volontaire devrait être facilité. S'il va vivre dans un autre département, il est assuré d'être directement réengagé et de garder son statut et son ancienneté. Un nouveau grade, celui de major, lui est proposé, à l'instar des sapeurs-pompiers professionnels. Avec ces mesures, "on espère attirer plus de vocations et on attend une fidélisation des volontaires", a résumé le colonel Vignon. L'actuelle durée d'engagement des volontaires, en moyenne de cinq à sept ans, est jugée nettement trop courte. (1) Décret n° 2003-1141 du 28 novembre 2003 portant modification du décret n° 99-1039 du 10 décembre 1999 relatif aux sapeurs-pompiers volontaires, JO du 2 décembre 2003. s

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