Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du jeudi 26 février 2004
Sécurité civile

Le projet de loi de modernisation de la sécurité civile organise la simplification des plans d'urgence et de secours et la création de plans communaux de sauvegarde

Le ministre de l’intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales a présenté hier un projet de loi de modernisation de la sécurité civile. Le projet de loi de modernisation de la sécurité civile « vient élargir l'action conduite par le Gouvernement en matière de prévention des risques naturels et technologiques et conforter la départementalisation entreprise par la loi du 3 mai 1996 », a expliqué le ministre. La reforme contient 4 axes. 1.- Faire de la sécurité civile l’affaire de tous Dès l'école puis au collège, l'apprentissage des premiers gestes qui sauvent sera généralisé et sera accompagné d'une sensibilisation à la prévention des risques de la vie courante. Un nouvel élan sera donné au volontariat chez les sapeurs-pompiers. La participation des bénévoles des associations de sécurité civile à l'organisation des secours sera facilitée par un dispositif d'agrément et de conventionnement. En situation de crise, les réservistes de la sécurité civile auront pour vocation le soutien et l’assistance aux sinistrés. Pour rassembler les compétences et l’expertise en matière de protection des populations, sans attendre le vote de la loi, un Conseil national de sécurité civile sera créé par décret auprès du ministre de l’intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales. 2.- Donner la priorité à l’échelon local L’objectif est de donner à la population toutes les consignes utiles en cas d’accident majeur et de permettre à chaque commune de soutenir pleinement l’action des services de secours. Le projet de loi organise la simplification des plans d’urgence et de secours et la création de plans communaux de sauvegarde. En outre, les obligations des services publics et des grands opérateurs de réseaux seront renforcées pour garantir, en situation de crise, la continuité de services essentiels à la vie du pays et l’information des populations. 3.- Stabiliser l'institution des services d'incendie et de secours dans le cadre du département Le fonctionnement de ces services fait appel à l'intervention combinée de l'État, des collectivités locales et des acteurs des secours ; il manquait toutefois à ces trois partenaires obligés une instance de dialogue et de concertation. Le projet de loi crée une conférence nationale des services d’incendie et de secours, composée de représentants de l’État, des élus locaux responsables des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) et des sapeurs-pompiers. La départementalisation, engagée en 1996, sera confirmée. Le statut d’établissement public local des SDIS est amélioré pour tirer les enseignements de l’expérience. La responsabilité du conseil général comme chef de file en matière de gestion est maintenue et renforcée. Toutefois, les maires, garants du lien de proximité avec la population, resteront représentés au sein des conseils d'administration des SDIS. 4.- Encourager les solidarités Dès que la situation imposera le renfort de moyens extérieurs au département sinistré, l'État fera jouer la solidarité nationale. La coopération entre les SDIS sera facilitée par la création d’établissements interdépartementaux. Enfin, le « caractère dangereux des missions des sapeurs-pompiers impose la reconnaissance de la Nation envers tous ceux, professionnels et volontaires, civils et militaires, qui se dévouent pour secourir leurs concitoyens ». Dans ce cadre, le dispositif de prise en compte des difficultés opérationnelles des sapeurs-pompiers professionnels « sera amélioré » et un « nouvel avantage de retraite, auquel contribuera l’État », sera institué en faveur des sapeurs-pompiers volontaires.c=http://www.updat

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