Édition du lundi 3 février 2014
La situation du logement se dégrade d'année en année
Soixante ans tout juste après l’appel de l’abbé Pierre, en 1954, la fondation qui lui a succédé lance, elle aussi, un cri d’alarme : l’élargissement de la crise du logement est « sans précédent », ont dénoncé vendredi les responsables de la Fondation Abbé-Pierre lors de la remise de leur rapport annuel sur le mal-logement.
Les chiffres restent effrayants : selon la Fondation, 10 millions de personnes sont touchées en France par la crise du logement ; 3,5 millions sont mal logées, tandis que le pays compte quelque 141 000 sans-abri. 1,7 million de personnes sont en attente d’un logement social et le marché, a souligné Patrick Doutreligne, le délégué général de la Fondation, « agit comme une centrifugeuse, qui sélectionne les candidats les plus solvables et refoule les autres » vers le parc HLM, incapable de les accueillir tous. Résultat : de plus en plus de personnes – y compris des salariés – se tournent vers des solutions de fortune – caravanes, baraques de chantier… – et l’on voit réapparaitre aux périphéries des villes ce que l’on ne peut appeler autrement que des bidonvilles.
Parmi les autres chiffres dévoilés par la Fondation, on peut en retenir deux qui expliquent à eux seuls tous les autres : 55% – c’est le taux d’augmentation des loyers sur les 13 dernières années ; et 335 000 – c’est le nombre de logements construits l’an dernier, assez loin des 500 000 promis par François Hollande.
À l’occasion de la remise de son rapport 2014, la Fondation Abbé-Pierre a également livré les résultats d’un sondage réalisé auprès des maires. Il révèle que parmi les questions jugées les plus prioritaires, c’est bien le logement qui arrive en tête pour 72% des maires. 55% des maires interrogés jugent qu’ils ont un problème « important » ou « très important » de logement dans leur commune. Pour 58% d’entre eux, c’est le problème du manque de logements sociaux sur leur commune qui est le plus grave.
Fait notable : une majorité d’élus expriment leur sentiment d’impuissance sur cette question : 18% estiment « ne pas pouvoir faire grand-chose », 47% pouvoir changer des choses mais « seulement à la marge ». Enfin, 30% des élus attendent que l’État prenne « davantage de responsabilités » pour « organiser l’action ».
Dans ce domaine, notons que Cécile Duflot, la ministre de l’Égalité des territoires et du Logement, a annoncé vendredi la création d’une « mission nationale » pour la résorption des bidonvilles. Cette mission sera confiée à Adoma – l’organisme qui a succédé à la Sonacotra en 2007 – et elle sera, a précisé la ministre, opérationnelle dès le lendemain des prochaines élections municipales.
Les chiffres restent effrayants : selon la Fondation, 10 millions de personnes sont touchées en France par la crise du logement ; 3,5 millions sont mal logées, tandis que le pays compte quelque 141 000 sans-abri. 1,7 million de personnes sont en attente d’un logement social et le marché, a souligné Patrick Doutreligne, le délégué général de la Fondation, « agit comme une centrifugeuse, qui sélectionne les candidats les plus solvables et refoule les autres » vers le parc HLM, incapable de les accueillir tous. Résultat : de plus en plus de personnes – y compris des salariés – se tournent vers des solutions de fortune – caravanes, baraques de chantier… – et l’on voit réapparaitre aux périphéries des villes ce que l’on ne peut appeler autrement que des bidonvilles.
Parmi les autres chiffres dévoilés par la Fondation, on peut en retenir deux qui expliquent à eux seuls tous les autres : 55% – c’est le taux d’augmentation des loyers sur les 13 dernières années ; et 335 000 – c’est le nombre de logements construits l’an dernier, assez loin des 500 000 promis par François Hollande.
À l’occasion de la remise de son rapport 2014, la Fondation Abbé-Pierre a également livré les résultats d’un sondage réalisé auprès des maires. Il révèle que parmi les questions jugées les plus prioritaires, c’est bien le logement qui arrive en tête pour 72% des maires. 55% des maires interrogés jugent qu’ils ont un problème « important » ou « très important » de logement dans leur commune. Pour 58% d’entre eux, c’est le problème du manque de logements sociaux sur leur commune qui est le plus grave.
Fait notable : une majorité d’élus expriment leur sentiment d’impuissance sur cette question : 18% estiment « ne pas pouvoir faire grand-chose », 47% pouvoir changer des choses mais « seulement à la marge ». Enfin, 30% des élus attendent que l’État prenne « davantage de responsabilités » pour « organiser l’action ».
Dans ce domaine, notons que Cécile Duflot, la ministre de l’Égalité des territoires et du Logement, a annoncé vendredi la création d’une « mission nationale » pour la résorption des bidonvilles. Cette mission sera confiée à Adoma – l’organisme qui a succédé à la Sonacotra en 2007 – et elle sera, a précisé la ministre, opérationnelle dès le lendemain des prochaines élections municipales.
F.L.
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