Édition du lundi 26 octobre 2015
Les « gagnants » et les « perdants » de la fusion des régions, selon Moody's
Le passage de 22 à 13 régions, au 1er janvier 2016, va homogénéiser dette, capacité de désendettement et besoin de financement au sein des nouvelles régions. Aux dépens de certaines collectivités actuelles et à l’avantage d’autres. C’est ce que conclut le dernier rapport de l’agence de notation Moody’s intitulé « La Réforme territoriale crée de nouveaux enjeux, mais n’affecte pas la qualité de crédit des régions ».
Selon cette étude, les habitants de Picardie, de Champagne-Ardenne et de Midi-Pyrénées seront les plus affectés et verront leur dette croître sensiblement. La région Midi-Pyrénées, qui bénéficiait du pourcentage d’endettement le plus bas de France (28 % des recettes courantes) avant la réforme, sera ainsi « impactée négativement » par la fusion avec le Languedoc-Roussillon (118 %), selon Moody’s, puisque le pourcentage passera à 70 % des recettes courantes. De la même manière, la Picardie verra augmenter son ratio de dette sur recettes courantes de 67 % à 107 %, au profit du Nord-Pas-de-Calais qui verra le sien baisser de 128 % à 107 %. Alors que le taux d’endettement de la Champagne-Ardenne s’élève aujourd’hui à 78 %, celui de la nouvelle région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne s’établira à 97 %. L’Île-de-France restera, quant à elle, la région la plus endettée de l’Hexagone.
Autre conséquence : les régions avec les meilleurs ratios d’endettement (Haute-Normandie et Midi-Pyrénées) seront « fusionnées avec des [régions] moins performantes », constate l’agence de notation, tout comme la Picardie et la Champagne-Ardenne. L’Île-de-France et la Provence-Alpes-Côte d’Azur resteront les régions moins performantes avec une capacité de désendettement respective de 8,7 et 11,8 années.
Moody’s estime également que la fusion des régions ne permettra pas de réaliser d’économies dans l’immédiat. Les élections régionales laissant, selon l’agence, « peu de temps aux nouveaux élus pour se mettre d’accord sur les nouveaux programmes budgétaires ». Cependant, la solidité financière générale des régions ne sera « vraisemblablement pas affectée ». Si les écarts de richesse devraient « légèrement » se réduire entre les régions, les inégalités à l’intérieur des nouvelles entités devraient « vraisemblablement se maintenir », observe Moody’s qui estime toutefois que la réforme renforcera l’accès des régions au marché obligataire.
Par ailleurs, un sondage BVA publié samedi, consacré à la nouvelle carte régionale et réalisé à la demande de la presse régionale, montre que seulement 41 % des Français se déclarent satisfaits du redécoupage des régions à l’approche des élections régionales qui se tiendront les 6 et 13 décembre prochains.
Télécharger le rapport de Moody’s sur la nouvelle carte des régions.
Télécharger le sondage BVA « Les Français et leurs nouvelles régions ».
Selon cette étude, les habitants de Picardie, de Champagne-Ardenne et de Midi-Pyrénées seront les plus affectés et verront leur dette croître sensiblement. La région Midi-Pyrénées, qui bénéficiait du pourcentage d’endettement le plus bas de France (28 % des recettes courantes) avant la réforme, sera ainsi « impactée négativement » par la fusion avec le Languedoc-Roussillon (118 %), selon Moody’s, puisque le pourcentage passera à 70 % des recettes courantes. De la même manière, la Picardie verra augmenter son ratio de dette sur recettes courantes de 67 % à 107 %, au profit du Nord-Pas-de-Calais qui verra le sien baisser de 128 % à 107 %. Alors que le taux d’endettement de la Champagne-Ardenne s’élève aujourd’hui à 78 %, celui de la nouvelle région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne s’établira à 97 %. L’Île-de-France restera, quant à elle, la région la plus endettée de l’Hexagone.
Autre conséquence : les régions avec les meilleurs ratios d’endettement (Haute-Normandie et Midi-Pyrénées) seront « fusionnées avec des [régions] moins performantes », constate l’agence de notation, tout comme la Picardie et la Champagne-Ardenne. L’Île-de-France et la Provence-Alpes-Côte d’Azur resteront les régions moins performantes avec une capacité de désendettement respective de 8,7 et 11,8 années.
Moody’s estime également que la fusion des régions ne permettra pas de réaliser d’économies dans l’immédiat. Les élections régionales laissant, selon l’agence, « peu de temps aux nouveaux élus pour se mettre d’accord sur les nouveaux programmes budgétaires ». Cependant, la solidité financière générale des régions ne sera « vraisemblablement pas affectée ». Si les écarts de richesse devraient « légèrement » se réduire entre les régions, les inégalités à l’intérieur des nouvelles entités devraient « vraisemblablement se maintenir », observe Moody’s qui estime toutefois que la réforme renforcera l’accès des régions au marché obligataire.
Par ailleurs, un sondage BVA publié samedi, consacré à la nouvelle carte régionale et réalisé à la demande de la presse régionale, montre que seulement 41 % des Français se déclarent satisfaits du redécoupage des régions à l’approche des élections régionales qui se tiendront les 6 et 13 décembre prochains.
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