Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 21 avril 2008
Intercommunalité

"Grand Paris": foisonnement d'idées en attendant que le nouveau secrétaire d'Etat s'exprime

Le débat continue à faire rage à droite et à gauche autour du projet de "Grand Paris" relancé il y a bientôt un an par Nicolas Sarkozy, en attendant que le nouveau secrétaire d'Etat à la région-capitale Christian Blanc s'exprime sur le sujet. Nommé le 18 mars, remarque l'AFP, M. Blanc n'a pour le moment fait aucune intervention publique, si ce n'est au lendemain de sa nomination lors de la présentation de la nouvelle équipe de Jean-Louis Borloo (Ecologie). L'ancien PDG d'Air France et de la RATP consulte tous azimuts. Il recevra dans les prochaines semaines sa lettre de mission. En attendant, on parle pour lui. Le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement Roger Karoutchi, a ainsi évoqué lundi le calendrier avancé par M. Blanc en conseil des ministres pour le Grand Paris. Selon M. Karoutchi, candidat déclaré à la présidence de la région Ile-de-France, le gouvernement entend définir avant la fin 2008 les grands projets du Grand Paris, puis élaborer début 2009 les décisions à prendre sur les modes de financement, avant de déterminer courant 2009 les modes de gouvernance. Revenant à ce qu'il avait prôné lui-même dans un premier temps, le chef de file UMP de l'opposition francilienne assure qu'«en tout état de cause, il faudra un texte de loi» pour la structure qui sera retenue. Visant le rapport du sénateur UMP Philippe Dallier, qui propose la fusion de Paris et des trois départements de la petite couronne (Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Hauts-de-Seine), M. Karoutchi a expliqué qu'«ignorer les quatre départements de la périphérie (NDLR: Essonne, Val-d'Oise, Seine-et-Marne, Yvelines) serait une erreur colossale». «En réalité, avec un département unique qui concentrerait au coeur de l'agglomération 6 millions d'habitants et 75% du PIB de l'Ile-de-France, on tuerait la région sans savoir ce qu'on fait», a-t-il observé. M. Karoutchi a aussi réuni au conseil régional de nombreux élus UMP de la région parisienne, dont la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse. Pas un ne s'est prononcé clairement pour la solution de Philippe Dallier, cependant applaudi. M. Karoutchi a en revanche confirmé qu'il renonçait à son idée de «syndicat mixte ouvert», avancée lors de la campagne municipale à Paris. Du côté de la gauche, majoritaire au conseil régional, chacun avance également ses positions. Mardi, place du Colonel Fabien, le secrétaire du comité régional du PCF, Michel Laurent, a affirmé solennellement que «l'Ile-de-France mérite mieux que le recentrage sur la finance et l'autoritarisme de l'Etat», souhaité par M. Sarkozy. Pour lui, la conférence métropolitaine créée en 2006 par le maire PS de Paris Bertrand Delanoë pour favoriser les bonnes relations entre la capitale et sa périphérie, doit «se structurer pour devenir un organisme de pilotage pour l'aménagement et la coopération locale». Côté région, une commission présidée par le socialiste Jean-Paul Planchou a produit un rapport technique, «scenarii pour la métropole: Paris-Ile de France demain» dont a débattu sans vote le Conseil régional. M. Planchou plaide pour une démarche régionale pour le Grand Paris et «un effort accru en matière de péréquation des ressources fiscales entre collectivités franciliennes». Sa commission a retenu deux pistes: «une taxe professionnelle unique au niveau de la région» et le «renforcement du fonds de solidarité des communes de la région Ile-de-France».</scri

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