Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 9 octobre 2006
Intercommunalité

Election des présidents d'EPCI: les Français préfèrent le système actuel de désignation

Une courte majorité relative des Français interrogés (47%) préfère le système actuel de désignation des conseillers communautaires et de leur président par les maires des communes membres et certains conseillers municipaux. C’est ce que montre un sondage TNS-Sofrès (1) pour l'Association des maires de grandes villes de France (AMGVF), qui précise qu’à l’opposé, une minorité (44%) souhaite désigner leur président d’EPCI au suffrage universel. Toujours selon ce sondage, commenté cette semaine par la lettre «Décision Locale» (9/10), les Français souhaitent marquer une frontière très nette entre les élections municipales et d’éventuelles «élections intercommunales»: seuls 40% d’entre eux verraient bien ces dernières se tenir «à l’occasion des municipales». Près de 50% ne le souhaitent pas et une assez conséquente partie d’entre eux (14%) restent perplexes et sans opinion sur la question. Comme on le sait, les sondages peuvent cependant afficher des résultats fort contrastés. Un autre de ces sondages (2), réalisé par l’IFOP pour l’Assemblée des communautés de France (ADCF) à l’occasion de sa convention nationale qui se tient cette semaine à Deauville, montre, lui, que seulement 32% des personnes interrogées sont favorables au maintien du mode actuel de désignation des conseillers communautaires. Mais, toujours selon l’enquête IFOP-ADCF, 43% préféreraient que les citoyens désignent directement les représentants de leur commune au sein du conseil communautaire. Tandis que 25% souhaitent que ceux-ci soient directement désignés par les électeurs à l’échelle du territoire intercommunal. Autre enseignement majeur du sondage Sofrès-AMGVF: le sentiment d’information qu’éprouvent les citoyens sur l’intercommunalité. Les efforts, parfois très originaux, déployés par nombre de communautés et leurs services de communication sont très mal récompensés: 54% des Français se disent en effet mal informés sur le fonctionnement de leur EPCI. La même proportion (53%) pense la même chose lorsqu’on interroge les habitants des communes appartenant à une structure intercommunale. Seuls 41% de ces derniers se disent bien informés (6% « très bien », 35% « bien ») sur ce fonctionnement. Enfin, sur les avantages et les risques perçus dans l’existence d’EPCI, les Français comprennent bien l’intérêt majeur de l’intercommunalité. Ils sont 82% a estimer que les EPCI «permettent de mener des projets ambitieux qui ne seraient pas réalisables par une seule commune». Le sondage IFOP montrait de son côté que 88% des Français considèrent l’intercommunalité comme une «bonne chose» pour leur commune. Pour sa part, le sondage TNS-Sofrès révèle qu’ils sont encore, à une très large majorité (59%), persuadés que l’intercommunalité «introduit un échelon administratif supplémentaire entraînant coûts et complications». Quant à l’efficacité des établissements de coopération, elle bénéficie d’une assez faible adhésion: seuls 49% des Français interrogés estiment que les EPCI prennent bien en compte les attentes des citoyens des différentes communes. (1) Enquête TNS-Sofrès réalisée du 23 au 24 août 2006 pour l’Association des maires des grandes villes de France auprès d’un échantillon national de 1.000 personnes, représentatif de l’ensemble de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage) et stratification par région et catégorie d’agglomération. (2) Sondage IFOP réalisé par téléphone du 31 août au 1er septembre 2006 pour l’Assemblée des communautés de France (ADCF) auprès d’une échantillon représentatif de 954 personnes selon la méthode des quotas.c=htt

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