Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 24 janvier 2003
Décentralisation

"Les transferts de compétence entreront dans les faits au 1er janvier 2004", indique Patrick Devedjian

Le ministre délégué aux Libertés locales, Patrick Devedjian, indique, dans un entretien au Parisien publié vendredi, que les transferts de compétence de l'Etat vers les collectivités locales "entreront dans les faits au 1er janvier 2004". Ces transferts de compétence issus de la réforme de la décentralisation "seront décidés avant l'été", ajoute M. Devedjian. Il précise que les régions demandent à être responsables du développement économique, de la formation professionnelle et que les départements réclament la gestion des routes à l'exception des autoroutes. Le ministre indique que le gouvernement n'exclut pas une régionalisation des transports en Île-de-France, en expliquant que "cela permettra peut-être d'y mettre un peu de cohérence et de mieux gérer les deniers publics". Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin doit conclure ce vendredi après-midi à Port-Marly (Yvelines) la série des Assises des libertés locales. Première étape de la réforme de la décentralisation, la révision constitutionnelle doit être entérinée, en principe fin février, par un vote du Congrès réunissant à Versailles l'ensemble des députés et sénateurs. De son côté, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a estimé jeudi - alors que s'ouvraient les forums de Davos et Porto Alegre - que la région offrait une alternative à la mondialisation comme "espace d'humanisation". A Davos comme à Porto Alegre, "les deux camps réfléchissent de part et d'autre d'une certaine manière avec le même mécontentement, la même inquiétude", a-t-il dit lors des Entretiens internationaux sur l'aménagement et le développement du territoire à la Cité des Sciences de La Villette, à Paris. "Pour répondre à ce sujet de la mondialisation, nous avons besoin de l'Europe, notre multiplicateur d'influence, mais au-delà de cela nous avons besoin de la région comme espace d'humanisation". "Si on croit qu'on règlera les problèmes des femmes et des hommes dans des structures qui les ignorent ou les méprisent, on se trompe", a affirmé Jean-Pierre Raffarin. Pour le Premier ministre, il faut au contraire "des espaces dans lesquels ils se reconnaissent, dans lesquels le lien social existe". Il se dit prêt en contrepartie à donner aux régions plus de moyens financiers "notamment par le partage d'un impôt national", en l'occurence la taxe intérieure sur les produits pétroliers. Evoquant les plans sociaux en cours dans plusieurs régions, le Premier ministre a relevé : "Quand je vois aujourd'hui ces entreprises nomades qui méprisent les territoires, je me dis que si nous avions une région un peu plus forte, on aurait ainsi des capacités de résistance". <

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