L'Association des régions de France (ARF) dénonce "l'attitude méprisante et désobligeante du Premier ministre" à son égard

L'Association des régions de France (ARF), présidée par le socialiste Alain Rousset, a dénoncé mercredi "l'attitude méprisante et désobligeante du Premier ministre" et demandé à être reçue "très rapidement" par Jean-Pierre Raffarin. "Ce refus du dialogue et de la concertation, cette absence de réponse aux questions posées par les présidents de région alors même que l'examen du texte sur l'autonomie financière des collectivités locales débute à l'Assemblée nationale est inacceptable", a affirmé l'ARF dans un communiqué. Les présidents des régions de gauche ont réaffirmé "leur opposition totale aux transferts des personnels non enseignants" et "leur volonté d'obtenir une clarification des compétences". Pour sa part, Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement, s'est "étonné" mercredi, à l'Assemblée nationale, des accusations du président de l’ARF. S'exprimant dans le cadre du débat sur le projet de loi organique relatif à l'autonomie financière des collectivités locales, M. Copé a évoqué le ton "agressif" du communiqué de M. Rousset. "Je m'en étonne", a-t-il ajouté, en affirmant : "Le Premier ministre comme le ministre de l'Intérieur ou moi-même avons toujours été très ouverts à la discussion". "Nous le sommes toujours", a poursuivi M. Copé, également ministre délégué à l'Intérieur, en déclarant que "d'autres réunions d'écoute et de consultation sont prévues, que ce soit avec une délégation de l'Association des présidents de région, les présidents de conseils généraux, des maires". "Nous sommes des gens d'autant plus ouverts que nous considérons que, sur ces sujets qui dépassent largement les clivages politiques, il serait grand temps de devenir plus consensuels", a-t-il conclu, en invitant les députés à se "rassembler" lors du débat en cours.

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