Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 27 septembre 2002
Décentralisation

Avec la décentralisation, "les électeurs pourront faire reposer sur les épaules des communes la responsabilité", explique Jean-Pierre Raffarin

Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a défendu, jeudi soir, le dossier de la décentralisation qui lui tient à cœur, estimant qu'il faut qu'"on rénove la République pour la faire partager sur le terrain". "Moi je suis favorable à ce que j'appelle la délégation républicaine", a-t-il dit sur France 2. Evoquant la répartition des pouvoirs entre Etat et collectivités locales, le chef du gouvernement a estimé qu'il y avait "trop de gens qui n'ont pas de responsabilités claires aujourd'hui". "Il y a beaucoup de doublons, il y a beaucoup de bureaucratie, il y a beaucoup de gaspillages", a-t-il dit, dénonçant un "système bureaucratique où le formulaire aujourd'hui est la règle générale". Avec la décentralisation, "les électeurs pourront faire reposer sur les épaules des communes la responsabilité". Déplorant les inégalités entre les provinces, M. Raffarin estime qu'"on ne peut pas considérer aujourd'hui que la République soit efficace (...). Quand je vois combien la République est bloquée, je crois qu'il faut aller vite". Assurant que la décentralisation "nous fera faire beaucoup d'économies", le Premier ministre a jugé qu'il ne fallait "pas opposer Etat et régions" et promis qu'il y aurait un débat au Parlement sur des nouvelles élections régionales "pour faire en sorte que l'on puisse renforcer la démocratie sur ces questions". Mais, a-t-il averti, "nous ne sommes pas dans un Etat fédéral, nous sommes dans une République. Il s'agit simplement que la République vive un peu sur le terrain et ne s'enferme pas, et ne s'embourbe pas". "Mon objectif, c'est de faire en sorte qu'on rénove la République pour qu'on puisse la faire partager sur le terrain".

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