Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 15 juillet 2002
Aménagement du territoire

TGV Est : la communauté urbaine de Strasbourg refuse elle aussi le surcoût imposé par Réseau Ferré de France

Dans un communiqué, le conseil de la communauté urbaine de Strasbourg (CUS), réuni le 12 juillet 2002, a pris connaissance, avec consternation et indignation, des récentes déclarations de Réseau Ferré de France (RFF), établissement public en charge de la réalisation du TGV Est, selon lesquelles : - Un décalage d'un an serait envisagé pour la mise en service du TGV Est, repoussant celle-ci à juin 2007. - Un surcoût de 280 millions d'euros serait constaté, soit près de 10 % par rapport au coût initial. Le Conseil de CUS refuse de prendre acte du retard annoncé, et demande à l'ensemble des collectivités du Grand Est de se prononcer dans le même sens. Ce retard risque de creuser l'écart entre la branche nord (vers Saarbrück, Mannheim), et sud vers Strasbourg et de repousser les délais de réalisation du TGV Rhin Rhône à laquelle tous les alsaciens sont attachés. Il exige que l'Etat mobilise l'ensemble des dispositifs législatifs et réglementaires pour permettre une accélération des procédures, afin que le calendrier initialement prévu soit rigoureusement respecté. Le Conseil demande au nouveau président de RFF d'engager sa responsabilité sur le respect de ce calendrier, puisque c'est la crédibilité nationale de son établissement qui est en cause. En ce qui concerne le surcoût annoncé, le conseil de CUS demande au ministre des Transports de confirmer solennellement qu'il n'est pas envisagé de demander quelque financement complémentaire que ce soit aux collectivités locales conformément aux engagements pris et aux contrats signés. Le Conseil en appelle au Premier ministre et au président de la République au regard des conséquences que pourrait avoir un tel retard de réalisation d'un an. De son côté, Christian Poncelet, président du Sénat et président du Conseil général des Vosges, avait, en fin de semaine, rappelé que "pour la première fois en France les collectivités territoriales ont participé au financement d'un équipement d'aménagement du territoire d'intérêt national". "Ces collectivités rempliront leurs engagements financiers, aux autres partenaires de remplir les leurs", a-t-il dit. Le président du Sénat a souligné "que la convention de financement signée prévoit dans ses clauses d'ajustement qu'en cas de dépassement du coût de la réalisation des infrastructures relevant du périmètre de Réseau ferré de France (RFF), le surcoût constaté sera pris en charge par RFF". Il a précisé que le conseil général des Vosges "refusera tout appel à contribution supplémentaire". c=http://www.

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