Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 29 janvier 2003
Aménagement du territoire

Le gouvernement veut créer des "contrats de crise" pour les bassins d'emplois touchés par des restructurations industrielles

Jean-Pierre Raffarin devait réunir ce mercredi matin un comité interministériel pour décider des mesures pour le reclassement des salariés frappés par des licenciements économiques après les affaires Metaleurop et Daewoo, ont annoncé mardi le Premier ministre et le ministre des Affaires sociales François Fillon devant l'Assemblée nationale. Tous deux s'exprimaient à l'issue d'une réunion avec les élus du Pas-de-Calais et les représentants syndicaux de Metaleurop. Jean-Pierre Raffarin a participé brièvement à cette réunion, organisée par le ministre de la Fonction publique et élu du Pas-de-Calais Jean-Paul Delevoye, a précisé Matignon. "Face aux restructurations industrielles que nous devons affronter, le gouvernement assume ses responsabilités", a déclaré François Fillon. Le comité interministériel de mercredi portera sur trois axes: veiller au respect de la loi par les entreprises, donner un "droit individuel à la reconversion" aux salariés frappés par les plans sociaux et créer des "contrats de crise" pour les bassins d'emplois touchés par des restructurations industrielles. Le gouvernement "veille à ce que la loi soit respectée", a assuré M. Fillon. "En l'occurence, elle le sera et toutes les procédures judiciaires (...) sont actuellement explorées par les experts qui conseillent le gouvernement", a ajouté le ministre des Affaires sociales. Le ministre de la Justice Dominique Perben devait réunir mardi après-midi les procureurs généraux pour examiner les suites judiciaires aux dossiers Metaleurop et Daewoo. "Quand une usine brûle, (il faut) qu'on sache pourquoi elle brûle", a lancé Jean-Pierre Raffarin. Deuxième mesure, "nous voulons accompagner les salariés qui sont frappés par ces plans sociaux en faisant en sorte qu'ils aient un vérirable droit individuel à la reconversion", a expliqué François Fillon. Enfin, le gouvernement est mobilisé "pour faire en sorte que les bassins d'emplois qui sont les plus déséquilibrés par ces restructurations industrielles puissent faire l'objet d'un effort de solidarité nationale", selon le ministre des Affaires sociales. "Nous sommes touchés nous aussi au plus profond de nous-mêmes par ces blessures, ces coups de poignard dans notre territoire et dans nos entreprises", a souligné ensuite Jean-Pierre Raffarin. Le Premier ministre a promis un "contrat de crise spécial" à chacun des territoires touchés par ces restructurations. Ces contrats de crise viseront à "mettre en commun les moyens de l'Etat et des collectivités territoriales pour bâtir des stratégies de reconversion", a expliqué M. Raffarin. De son côté, François Fillon a récusé les arguments de la gauche, qui reproche au gouvernement d'avoir suspendu le volet anti-licenciements de la loi de modernisation sociale votée sous le gouvernement Jospin. "Ces lois n'ont aucune espèce d'efficacité", a estimé le ministre des Affaires sociales, en faisant valoir que le nombre des licenciements collectifs est passé de 24 000 par mois fin 2001 à 19 000 par mois fin 2002. Vous ne pouvez pas continuer à vous abriter derrière des textes qui en réalité n'étaient qu'une façon de fuir vos responsabilités", a lancé M. Fillon à la gauche.c=http://www.updatea

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