Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 18 juillet 2008
Aménagement du territoire

Désertification médicale: un tiers des maisons de santé implanté en banlieue, indique R. Bachelot

La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a annoncé jeudi qu'un tiers des maisons de santé que le gouvernement veut créer pour lutter contre la désertification médicale serait implanté dans les quartiers populaires dépendant de la politique de la ville, lors d'une visite à Cergy, indique l’AFP. La ministre avait indiqué en mai que l'Etat apporterait une aide unitaire s'élevant jusqu'à 50.000 euros par projet aux cent maisons de santé qui doivent voir le jour en 2008. Dans ces maisons pluridisciplinaires, les patients peuvent consulter en un même lieu des médecins généralistes, des infirmières et des spécialistes comme des kinésithérapeutes ou des orthophonistes. «Un tiers des maisons de santé pluridisciplinaires qui seront crées, seront implantées dans les quartiers populaires dont Fadela Amara a la responsabilité», a déclaré Mme Bachelot, en compagnie de la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville, lors d'une visite de la maison des adolescents de Cergy. Dans le même temps, Mme Bachelot a réaffirmé sa volonté, annoncée lors d'un déplacement à la maison des adolescents de Bobigny en février, qu'il y ait d'ici 2010 une maison d'adolescent par département. S'adressant aux 14-25 ans, les maisons d'adolescent font partie des maisons de santé pluridisciplinaires dont la ministre entend favoriser la création. Créée en mai 2006 en partenariat avec l'hôpital de Pontoise, la maison des adolescents de Cergy a permis en 2007 à 570 patients de consulter librement et gratuitement infirmières, assistantes sociales, éducateurs, médecins généralistes, pédiatres, psychiatres, ou psychologues. «Les déserts médicaux, ils sont ici en Ile-de-France», a déclaré Fadela Amara en marge de la visite. «Il faut que l'accès à la santé soit possible dans tous les quartiers. Les gamins d'ouvriers ne souffrent pas moins que les gamins de bourges (bourgeois, NDLR)», a-t-elle ajouté.

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