Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du lundi 17 juillet 2006
Aménagement du territoire

Contrats de projet Etat-régions (CPER) : les présidents de conseil régionaux sonnent l'alarme

Au moment où le gouvernement s’apprête à annoncer les mandats de négociation et les enveloppes financières des prochains contrats de projet Etat-régions (CPER), les présidents des conseils régionaux expriment leur «plus vive inquiétude». C'est ce qu'indiquent Philippe Duron (Basse-Normandie), président de la commission Contractualisation de l’ARF, et Alain Rousset (Aquitaine), président de l’ARF, dans un communiqué. Pour eux, ce qui s’annonce est «dramatique» pour l'avenir des régions, «et au-delà pour celui de la France». Les présidents estiment que «la baisse des crédits et le resserrement des thématiques, s’ils étaient avérés, remettrait en cause d’une part la capacité des régions à se développer, d’autre part l’équité entre les territoires.» L'ARF parle d'une «réduction drastique de la voilure» serait préjudiciable : pour les conseils régionaux, ce sont les infrastructures nécessaires au développement, la recherche, l’innovation, le développement économique et l’aménagement du territoire «qui seraient les principales victimes de ce choix.» Les présidents soulignent que cette orientation, associée à une baisse des crédits européens, «menace l’intervention publique en faveur de la croissance et de l’emploi, alors même qu’elle est un puissant levier pour l’économie nationale tout entière.» Par ailleurs, disent-ils encore, le renoncement du gouvernement à financer l’ingénierie territoriale affaiblit plus encore les plus fragiles (les pays, les parcs naturels régionaux) qui n’auront plus les moyens d’élaborer leurs projets et d’animer leurs politiques d’innovation. En septembre, les régions tireront les conséquences des propositions du gouvernement. «Très attachées à la contractualisation, à la notion de contrat de plan Etat-régions, elles redoutent que les marges de manœuvres de la négociation avec l’Etat soient trop restreintes.»

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