Édition du mercredi 5 mars 2008
Plus d'un élu sur deux estime que sa commune compte davantage de personnes en difficulté que par le passé
Selon une enquête (1) réalisée par TNS-Sofres pour Le Secours Catholique portant sur lexclusion et la pauvreté vue par les maires et les Français, 51% des maires estiment que leur commune compte davantage de personnes en difficulté que par le passé. A la question «Dans votre commune, diriez-vous que les personnes en situation de pauvreté et dexclusion sont actuellement
», 11% des maires répondent «en très grand nombre» (ils étaient 5% en 2001 et 8% en 1995), contre 31% des Français. Toutefois, les observations des maires varient selon la taille de leur commune et la tendance politique des élus.
Les jeunes sans emploi sont, selon les Français et les maires, ceux qui éprouvent le plus de difficulté. Suivent les femmes seules avec des enfants, les chômeurs de longue durée, les personnes ayant un emploi précaire et les personnes âgées. La perception des difficultés des personnes âgées par les maires a nettement augmenté entre 2001 et 2008 (+19%) alors que celle des chômeurs de longue durée a sensiblement diminué (-16%).
En terme dévolution, selon les maires, la situation sest dégradée pour les femmes seules avec enfants (4%), les personnes ayant un emploi précaire (43%), les chômeurs de longue durée (29%), les personnes âgées (27%) et les personnes âgées (27%). En revanche une grande majorité saccorde à penser que les immigrés et les Sans domicile fixe nont pas vu leur situation changer ces dernières années.
Les maires et les Français sont majoritairement acquis à lidée de la nécessité de construire de nouveaux logements et ouverts sur les mesures à prendre pour y parvenir. Les maires sont 93% (dont 52% très favorables) à se dire favorables aux logements en accession à la propriété, 81% à se dire favorables à la construction de logements sociaux (dont 32% très favorables). Lhébergement durgence arrive en troisième position avec 61% de maires favorables, majoritairement dans les grandes villes.
Lenquête montre que la majorité des maires considère la loi instituant le droit au logement opposable comme inefficace (46 % plutôt pas efficace et 19 % pas du tout efficace).
Les maires citent principalement cinq freins majeurs à la construction de logements sociaux: laugmentation des coûts de construction et de limmobilier foncier, le manque dengagement de la part de l'État, le manque de terrains disponibles, limage négative des logements sociaux auprès de la population et le manque de volonté de la part de certains maires.
(1) Sondages effectués du 13 au 20 février 2008 auprès des maires et les 20 et 21 février auprès des Français. Enquêtes réalisées par téléphone auprès dun échantillon national de 400 maires, représentatif de lensemble des communes de France et auprès dun échantillon national de 1000 Français représentatif de lensemble de la population âgée de 18 ans et plus, interrogés en face-à-face à leur domicile par le réseau des enquêteurs de TNS Sofres. Méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage PCS) et stratification par région et catégorie dagglomération.
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