Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 16 décembre 2003
Technologie de l'information

3 millions d'abonnés au haut débit en France, selon l'Autorité de régulation des télécommunications

Le marché français du haut débit (incluant câble pour 11% et ADSL pour 89%) représente un marché de 1,5 milliard d'euros à la fin 2003 et 3 millions d'abonnés en France. Pour l'Autorité de régulation des télécommunications (ART), dont le président Paul Champsaur tenait hier une conférence de presse, c'est un bon score de rattrapage par rapport aux 17,5 millions d'accès internet à haut débit en Europe. "Nous occupons le troisième rang du haut débit. Nous sommes au coude-à-coude avec le Royaume-Uni tandis que l'Allemagne est en première position", commente pour sa part Dominique Roux, membre du collège de l'ART, en s'appuyant sur les données de la Commission européenne en date de juillet 2003. L'ART a effectué une segmentation schématique des 2,81 millions d'abonnés ADSL. La grande majorité d'entre eux sont « encapsulés » dans l'option 5 (offre 100% France Télécom) : Wanadoo affiche 1,4 million d'abonnés et les autres fournisseurs d’accès (FAI) en alignent 1,1 million (à partager notamment entre Club-Internet et AOL). Il est aisé d'identifier les 100 000 clients de l'option 3 : Tiscali est le seul FAI à avoir parié sur ce modèle de réseau ADSL. Enfin, l'option 1, dite de «dégroupage», comprend 215 000 internautes haut débit. On y retrouve notamment les abonnés de Free, 9 Télécom et de Télé 2 en partie. En l'état actuel, Wanadoo dispose d'une part de 60% du marché du détail haut débit, contre 40% pour les opérateurs alternatifs. Outre la croissance du haut débit, c'est le développement du dégroupage qui attire l'attention de l'ART. De l'aveu de Paul Champsaur, le démarrage a été "laborieux" en début d'année. Mais les perspectives s'éclaircissent : à fin 2003, 350 sites seront dégroupés dans 40 villes. Ce qui représenterait un total de 280 000 lignes (l'ART en dénombre 226 518 au 1er décembre). Certes, cela reste une goutte d'eau par rapport aux 30 millions de lignes en France mais rien qu'avec ce taux la France se situerait en troisième position en Europe, derrière l'Allemagne et l'Italie. L'ART estime que les opérateurs peuvent "techniquement" dégrouper un tiers des lignes téléphoniques (soit 10 millions de lignes). "Le dégroupage a vocation à s'étendre au double, notamment sur des répartiteurs plus faibles en termes de nombre de lignes. Mais on attend l'offre de référence de France Télécom, qui permettrait à des opérateurs «dégroupeurs» de s'attaquer à des répartiteurs plus petits", a estimé Paul Champsaur. Pour l'ART, le marché de gros devient également "concurrentiel". Fin 2003, les opérateurs alternatifs détiendront une part de marché située entre 10 et 15%. Mais l'ombre de France Télécom sur ce domaine reste prégnante. L'opérateur historique ayant annoncé son intention de couvrir 79% de la population française en ADSL, l'ART estime que cet élargissement permettra de dynamiser la concurrence pour les activités de type "opérateur d'opérateurs".<

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