Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du jeudi 10 juillet 2008
Services publics

Une majorité de Français veut conserver les services publics sur l'ensemble du territoire, quitte à augmenter les impôts, selon un sondage

Selon un sondage IFOP pour acteurspublics.com et le quotidien Ouest-France (1), une majorité de Français veut conserver les services publics sur l’ensemble du territoire, quitte à augmenter les impôts. Par ailleurs, «en dépit des efforts de communication du gouvernement, la Révision générale des politiques publiques (RGPP) est majoritairement perçue comme ayant pour objectif de réaliser des économies budgétaires (80%)», commente Frédéric Dabi, directeur du département d’opinion et stratégies d’entreprise de l’institut de sondage. Il indique que moins d’une personne interrogée sur cinq (19%) y voit une finalité d’amélioration de l’offre de services publics. Au-delà de ce constat sur la RGPP, les Français demeurent attachés à la pérennité des services publics de proximité, quand bien même on les confronte concrètement au coût que ces derniers occasionnent. Ainsi, 53% des personnes interrogées jugent nécessaire de garder ces services publics sur l’ensemble du territoire, quitte à augmenter les impôts. Inversement, une fraction non négligeable de l’opinion (44%) se dit prête à accepter la fermeture de certains services, au regard de l’ampleur du déficit de l’État. «Cet arbitrage, entre économies budgétaires et maintien des services publics de proximité, divise l’opinion, précise Frédéric Dabi. Les tenants d’une conservation des services publics, quel qu’en soit le coût, se retrouvent principalement chez les femmes (60% contre 47% des hommes) et les catégories générationnelles intermédiaires (35-49 ans: 60%, alors que, parmi les moins de 35 ans, on en compte 48%).» Selon le sondeur, «cette question révèle une fracture béante selon la sympathie partisane: deux tiers des proches de la gauche se disent attachés au maintien de l’offre de services publics quand 58% des sympathisants de droite (65% à l’UMP) placent le curseur sur la nécessité d’économies budgétaires, quitte à voir fermer des services publics.» Enfin, l’opinion apparaît «moins morcelée quant à la réaction attendue des pouvoirs publics lorsque ceux-ci sont amenés à fermer un service public. 62% des personnes interrogées approuvent le principe d’un dédommagement de la commune concernée par une telle fermeture.» (1) Sondage réalisé auprès d’un échantillon de 1.003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par téléphone au domicile des personnes interrogées du 3 au 4 juillet 2008. Pour accéder aux résultats du sondage, voir lien ci-dessous.

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