Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 2 novembre 2005
Services publics

S'il leur fallait choisir entre la baisse des impôts et la qualité du service public, 55% de Français privilégieraient la première option, selon un sondage

L'attachement des Français à leurs services publics reste très important mais «80% ont une mauvaise opinion» de l'action de l'Etat dans le domaine de l'emploi, selon un sondage BVA/Institut Paul Delouvrier pour France Inter et la Tribune rendu public mercredi. L'emploi, l'éducation et la santé publique demeurent les trois attentes prioritaires des Français en matière d'action publique mais la tâche de l'Etat dans ces domaines «ne sera pas facile car l'image de l'action du gouvernement y est assez médiocre», souligne BVA qui compare ces données avec celles recueillies sur les mêmes thèmes en avril 2005. Ainsi selon l'institut «l'insatisfaction» des Français est écrasante dans le secteur de l'emploi puisque «80 %» d'entre eux ont une «mauvaise opinion de l'action de l'Etat» dans ce domaine. Et le «bilan est très mitigé» pour l'éducation nationale avec «49%» de mauvaise opinion. Toutefois, souligne BVA, si les attentes sont grandes en ce qui concerne l'action de l'Etat dans ces différents domaines, le souci d'économie est lui aussi bien présent pour les contribuables. Ainsi «90% de Français estiment qu'il est possible d'améliorer la qualité de prestations des services publics sans augmenter les impôts», voire en «les baissant pour 39%». Par ailleurs - relève l'Institut - s'il leur fallait choisir entre la baisse des impôts et la qualité des prestations, «55% de Français privilégieraient la première option, contre 40%». La santé publique et sécurité sociale sont des services toujours «très bien jugés» par leurs usagers, avec «plus de 80% de satisfaction globale et plus de 66% de satisfaction sur l'attente principale» et demeurent toujours «performants» au regard de leur niveau souhaité de satisfaction (75% et 72%)». En revanche le service public de la justice (55%) et surtout de l'emploi (47%) sont toujours aussi mal jugés par leurs usagers, les «agences d'aide au retour à l'emploi basculent même dans l'insatisfaction pour la première fois», relève le sondage. Plus de 60% des usagers déclarant attendre de ces agences qu'elles proposent aux chômeurs «des offres plus adaptées et des formations plus efficaces», souligne l'Institut. Enfin, en ce qui concerne policiers et gendarmes, «26%» des Français indiquent en attendre «prioritairement» qu'ils se «fassent respecter, y compris dans les quartiers sensibles». Pour ce sondage, 4.022 entretiens ont été réalisés par téléphone entre le 23 septembre et le 8 octobre 2005.c=http://www.updatead.

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