Édition du lundi 27 juin 2005
Naissance d'une "Fédération nationale des collectifs de défense et de développement des services publics"
Près de quatre mois après la manifestation qui avait réuni à Guéret 5 000 personnes, pour la défense du service public, les « collectifs de défense du service public » cherchent un second souffle.
A nouveau réunis hier dans la Creuse, les « collectifs », qui ont essaimé dans les régions les plus touchées par ces risques de fermetures de services publics, se sont constitués en fédération, notamment pour «répondre à la conférence nationale des services en milieu rural» mise en place par l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
La Fédération nationale des collectifs de défense et de développement des services publics s'est dotée d'un embryon de Conseil chargé de gérer la vie des collectifs pendant l'été.
Ce conseil sera composé de délégués de Creuse, Charente, Dordogne et Indre. Bernard Defaix, du collectif du 5 mars de Guéret, en sera le porte-parole.
Une convention nationale sera organisée courant novembre à Paris et devrait attirer plusieurs milliers de délégués venus de tout le pays. Elle sera couplée à une manifestation nationale organisée à une date proche du Congrès des maires de France. Enfin, elle finalisera une charte dont l'élaboration a été engagée pendant le week-end.
La réunion de Guéret a soumis aux collectifs de France deux documents de travail sur les champs d'intervention des services publics et leur organisation. Les apports des collectifs seront affinés dans un premier temps lors d'une prochaine réunion à Angoulême le 17 septembre où, comme à Guéret, l'ensemble des structures est invité à envoyer chacune un ou deux délégués.
La « charte » qui en sortira prendra son caractère définitif lors de la convention de Paris. Les premiers principes consensuels adoptés à Guéret partent de "la notion de bien public, de besoins et de droits à caractère universels".
Hier, le ministre délégué à l'Aménagement du territoire, Christian Estrosi, a réaffirmé la suspension de « toutes mesures de restructuration pendant six mois » des services publics de zone rurale.
Le 19 juin dernier, Nicolas Sarkozy avait confirmé que durant les travaux de la « Conférence nationale des services publics en milieu rural » (soit dici la fin de cette année), créée sur demande de lAMF par le précédent Gouvernement, toute nouvelle décision qui aurait pour effet de diminuer la présence d'un service public en milieu rural serait soumise aux élus.
Lobjectif du ministre de lIntérieur est de parvenir à esquisser, département par département, et si possible avant la fin de l'année 2005, une carte idéale des services publics qui tienne compte des spécificités locales et territoriales.
A loccasion de linstallation de la « Conférence » en février dernier, lAMF avait réaffirmé plusieurs nécessités :
-celle dune approche cohérente et globale de toutes les réorganisations envisagées et non pas lapproche sectorielle et verticale qui a présidé jusquici ;
-celle dun contrat entre les collectivités, lEtat et les opérateurs sur un territoire pertinent et qui devra être défini localement ;
-celle d'une solidarité nationale par un accompagnement financier des projets des communes, des pays ou des établissements publics de coopération intercommunale.<scr
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