Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 16 novembre 2005
Sécurité

Tendance à l'apaisement mais les députés votent la prolongation de l'état d'urgence

La tendance à l'apaisement des «violences urbaines» en France semble s'être poursuivie dans la nuit de mardi à mercredi, du moins en Ile-de-France. La nuit dernière, la Direction générale de la police nationale signalait 159 véhicules incendiés, contre 162 la veille à la même heure et 271 dans la nuit de dimanche à lundi. En milieu de cette 20e nuit de «violences urbaines», 44 personnes avaient été interpellées contre 42 au même stade de la nuit précédente. En Ile-de-France, 27 véhicules avaient été incendiés en milieu de nuit contre 47 la nuit précédente. En province, la DGPN recensait toutefois 132 véhicules brûlés contre 115 la veille mais 209 dans la nuit de dimanche à lundi. A Romans-sur-Isère, dans la Drôme, l'église Saint-Jean d'Ars a par ailleurs été endommagée dans la soirée par un incendie vraisemblablement d'origine criminelle qui a provoqué des dégâts en cours d'évaluation, a précisé un porte-parole de la DGPN. Deux départs de feu ont été constatés par les pompiers. Les flammes se sont propagées autour de l'autel et dans une pièce annexe, a-t-on ajouté de même source. «C'est apparemment un acte très isolé, le quartier était très calme, pas de rassemblement, pas d'attroupement, pas d'émeutes», a déclaré sur France Info le maire PS de la ville, Henri Bertholet, qui a lancé un appel au calme. «Ceux qui ont choisi de s'attaquer à une église soit sont des gens complètement inconscients, soit au contraire des gens qui savaient très bien qu'en s'attaquant à une église, ils provoqueraient une émotion forte», a-t-il ajouté. Plus tôt dans la soirée, les députés avaient sans surprise adopté le projet de loi qui prolonge de trois mois l'état d'urgence en France. Le texte, en application d'une loi d'exception de 1955, devrait être voté par le Sénat mercredi et entrer en vigueur lundi prochain. «Cette prorogation est nécessaire au regard des tensions que nous constatons encore», a déclaré le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy. Mardi, le ministère de l'Intérieur faisait état d'un «retour à une situation quasi normale». «La situation reste difficile dans un grand nombre de quartiers, nous ne pouvons pas accepter que plus de 200 voitures brûlent chaque nuit», a déclaré pour sa part Dominique de Villepin lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale. Pour le Premier ministre, la prorogation pour trois mois de la loi de 1955 sur l'état d'urgence «est une mesure de précaution qui permet aux préfets, avec l'accord du maire, de disposer des instruments nécessaires au rétablissement de l'ordre, si les circonstances l'exigent».c=http:

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