Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 7 janvier 2005
Sécurité

Sécurisation des abords d'écoles : Dominique de Villepin "assume entièrement"

Dominique de Villepin "assume entièrement". Face aux critiques que suscite auprès de certains syndicats de police et d'enseignants l'opération "sécurisation aux abords des établissements scolaires publics", le ministre de l'Intérieur a répondu hier que "la sécurité des écoles le concernait au premier chef car cette sécurité commence aux abords des établissements". En visite à Orléans (Loiret), rapporte l’agence A.P., M. De Villepin a expliqué que l'opération avait pour but "d'engager la mobilisation de l'ensemble de nos forces de sécurité en liaison et en coordination avec les responsables de la justice et ceux de l'Education nationale. Il n'y a pas de volonté de notre part de harceler quiconque". "Je demande à être jugé sur pièce car cette opération est de ma responsabilité et je l'assume entièrement", a-t-il ajouté. Pour le ministre, qui parle de "mobilisation générale", "cela fait partie de nos responsabilités: assurer la sécurité des plus jeunes. Qu'est-ce que ça veut dire? C'est lutter contre le racket, c'est lutter contre les trafics de drogue, c'est lutter contre toutes les formes de discriminations, c'est lutter contre les violences qui s'expriment notamment dans ces transports en communs". Cette opération a donné lieu à 101 interpellations dont 75 pour trafic de drogue et 13 pour port d'arme prohibé, selon un bilan communiqué jeudi soir par le ministère de l'Intérieur. On insiste place Beauvau sur le fait qu'il ne s'agissait pas d'une opération "coup de poing" mais du début de la mise en application d'une politique contre la violence scolaire par la présence fréquente de policiers et de gendarmes sur le terrain. Au collège Alain-Fournier d'Orléans, aux abords duquel M. De Villepin s'est rendu, un jeune élève s'énervait de ce déploiement de force. "On va à l'école pour apprendre, pas pour se faire fouiller à la sortie. Avec ces contrôles, on se sent mal. Ils croient qu'on amène du shit au collège, c'est n'importe quoi", a-t-il dit sous couvert de l'anonymat. Mais d'autres camarades jugeaient que cette présence "éviterait la multiplication des violences". Contestée par certains syndicats enseignants et policiers, cette opération de "sécurisation" s'est déroulée aux abords de plusieurs collèges et lycées du pays. Le principal syndicat des enseignants du second degré, le SNES-FSU, a dénoncé dans un communiqué "le caractère avant tout spectaculaire d'une telle opération", soulignant que les contrôles opérés "ne semblaient être motivés par aucune raison précise".c=http://www.updatead.com/b

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