Édition du jeudi 7 février 2019
Politique locale de sécurité : divergences de vues entre le ministère de l'Intérieur et les maires
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a présenté hier devant le Conseil des ministres une communication sur la mise en place de la police de sécurité du quotidien (PSQ). Le ministre affiche une certaine satisfaction, qui paraît bien éloignée des préoccupations des maires en la matière.
Lancée il y a un an presque jour pour jour, la PSQ se veut « une police sur mesure qui s’adapte aux attentes de la population et aux besoins des territoires », a expliqué le ministre. Les premiers résultats en seraient déjà « visibles », avec « une baisse très significative en 2018 de tous les vols ». Au bilan, la mise en place de la PSQ se traduit aujourd’hui par « un renforcement de la présence de la police et de la gendarmerie », « quinze quartiers de reconquête républicaine bénéficiant chacun de 10 à 30 personnels supplémentaires », une prise de contact de la police avec les habitants « facilitée ».
Au passage, le ministre a également dressé le bilan des premières applications de la loi réprimant les rodéos motorisés : « 750 procédures ont été établies » depuis le mois d’août dernier.
« Ambition partenariale »
Selon Christophe Castaner, la PSQ s’inscrit dans une « ambition partenariale » avec un lien « renouvelé » entre État et collectivités territoriales. « Chaque élu » dispose désormais d’un « référent sécurité identifié » au sein des forces de l’ordre nationales, les « patrouilles conjointes » avec les polices municipales ont été renforcées, une expérimentation est en cours, dans « onze villes », pour tester l’accès direct de la police municipale au fichier des permis de conduire et des immatriculations. Enfin, le ministre se réjouit d’une « large concertation » sur les mesures proposées par les députés Fauvergue et Thourot sur le « continuum de sécurité » (lire Maire info du 12 septembre 2018).
Lors de la réunion du Bureau de l’AMF, hier (lire article ci-dessus), l’ambiance n’était pas, sur ce sujet, tout à fait la même. Plusieurs élus – de toutes tendances politiques – se sont exprimés avec force pour dénoncer le fait qu’à travers sa politique de sécurité « locale », le gouvernement cherche à reporter sur les maires des responsabilités qui ne sont pas les leurs, afin de pouvoir réaliser des économies sur le budget de l’État. « Il faut encore et toujours rappeler que les maires sont chargés de veiller à la tranquillité publique, et pas à la sécurité publique », résume Michel Vergnier, maire de Guéret et trésorier général de l’AMF. Les membres du Bureau de l’AMF, au-delà de leur diversité politique ou « philosophique », s’accordent tous à réaffirmer que le maire doit pouvoir choisir librement, dans le cadre de la libre administration des collectivités locales, sa politique en la matière. Le Bureau de l’AMF a également exprimé son rejet de « l’architecture même » du rapport Fauvergue-Thourot. Rappelons que celui-ci prône notamment le caractère obligatoire de l’armement des polices municipales ou la création à marche forcée de polices intercommunales.
Lancée il y a un an presque jour pour jour, la PSQ se veut « une police sur mesure qui s’adapte aux attentes de la population et aux besoins des territoires », a expliqué le ministre. Les premiers résultats en seraient déjà « visibles », avec « une baisse très significative en 2018 de tous les vols ». Au bilan, la mise en place de la PSQ se traduit aujourd’hui par « un renforcement de la présence de la police et de la gendarmerie », « quinze quartiers de reconquête républicaine bénéficiant chacun de 10 à 30 personnels supplémentaires », une prise de contact de la police avec les habitants « facilitée ».
Au passage, le ministre a également dressé le bilan des premières applications de la loi réprimant les rodéos motorisés : « 750 procédures ont été établies » depuis le mois d’août dernier.
« Ambition partenariale »
Selon Christophe Castaner, la PSQ s’inscrit dans une « ambition partenariale » avec un lien « renouvelé » entre État et collectivités territoriales. « Chaque élu » dispose désormais d’un « référent sécurité identifié » au sein des forces de l’ordre nationales, les « patrouilles conjointes » avec les polices municipales ont été renforcées, une expérimentation est en cours, dans « onze villes », pour tester l’accès direct de la police municipale au fichier des permis de conduire et des immatriculations. Enfin, le ministre se réjouit d’une « large concertation » sur les mesures proposées par les députés Fauvergue et Thourot sur le « continuum de sécurité » (lire Maire info du 12 septembre 2018).
Lors de la réunion du Bureau de l’AMF, hier (lire article ci-dessus), l’ambiance n’était pas, sur ce sujet, tout à fait la même. Plusieurs élus – de toutes tendances politiques – se sont exprimés avec force pour dénoncer le fait qu’à travers sa politique de sécurité « locale », le gouvernement cherche à reporter sur les maires des responsabilités qui ne sont pas les leurs, afin de pouvoir réaliser des économies sur le budget de l’État. « Il faut encore et toujours rappeler que les maires sont chargés de veiller à la tranquillité publique, et pas à la sécurité publique », résume Michel Vergnier, maire de Guéret et trésorier général de l’AMF. Les membres du Bureau de l’AMF, au-delà de leur diversité politique ou « philosophique », s’accordent tous à réaffirmer que le maire doit pouvoir choisir librement, dans le cadre de la libre administration des collectivités locales, sa politique en la matière. Le Bureau de l’AMF a également exprimé son rejet de « l’architecture même » du rapport Fauvergue-Thourot. Rappelons que celui-ci prône notamment le caractère obligatoire de l’armement des polices municipales ou la création à marche forcée de polices intercommunales.
F.L.
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