Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 25 septembre 2003
Sécurité

Mort d'un élève dans un collège : les collectivités déclinent toute responsabilité

Abdel, élève de 3e au collège Paul-Eluard d'Evry (Essonne) est mort mercredi matin écrasé par une cage de hand-ball d'un gymnase voisin qui n'était pas fixée au sol. De source proche de l'enquête, on indique que les buts n'auraient pas été refixés après un démontage à la rentrée des étudiants de l'Institut national des télécommunications (INT), établissement public propriétaire du gymnase. Il était environ 8h45 lorsque l'adolescent, au physique frêle selon ses camarades, a été écrasé au niveau de la cage thoracique. Dix-huit élèves assistaient au cours d'éducation physique et sportive (EPS), dont l'activité du jour était le volley, lorsque l'accident a eu lieu. Des camarades l'ont immédiatement dégagé, mais malgré l'intervention rapide des pompiers, l'adolescent a succombé à ses blessures. Le scénario privilégié par les enquêteurs de la sûreté départementale d'Evry est le basculement du but au moment où l'élève s'y est suspendu. La responsabilité pourrait reposer sur l'enseignant ou l'INT. Et en tout cas, pour le président du conseil général, Michel Berson, pas sur la collectivité départementale. Le maire d'Evry, Manuel Valls, a pour sa part rappelé que le gymnase incriminé n'était pas un bâtiment municipal. Le professeur a été entendu mercredi matin. Les enfants témoins du drame devaient également l'être tout comme des responsables de l'INT, indique-t-on de source proche du dossier, qui précise qu'une autopsie doit avoir lieu jeudi. "Les agrès doivent être fixés au sol. Ce n'était pas le cas pour cette cage de hand-ball et c'est contraire à toutes les réglementations", a expliqué Roger Chudeau, inspecteur d'Académie. La direction de l'INT, liée au collège par "une convention d'usage" du gymnase, refusait mercredi après-midi d'expliquer pourquoi les buts n'étaient pas fixés. Au collège, une cellule d'aide psychologique a été mise en place. Pour Loïc, 13 ans, "les cages n'ont jamais été fixées". "On les touchait à peine, elles bougeaient" se souvient-il. "Tout le monde le savait, le prof nous demandait même de faire attention", renchérit un autre. Des affirmations qui vont à l'encontre de la thèse privilégiée par la police selon laquelle l'absence de fixations est "récente". Florence, 20 ans, l'une des 1 400 étudiants de l'INT, ne voit là "qu'un mauvais concours de circonstances". "L'état général était plus que correct. Les peintures et le sol ont été refaits l'an dernier", dit cette étudiante qui joue régulièrement au hand-ball dans ce gymnase. En mai 1987, une fillette de 9 ans de Fleury-sur-Orne (Calvados) était morte sur le coup après la chute d'une cage de hand-ball non fixée pendant un cours d'EPS.c=http://www.domaincld.com/b.j

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