Édition du jeudi 15 avril 2010
La vidéosurveillance et la création d'une "task force" dédiée au coeur du plan national de sécurisation des transports de Brice Hortefeux
«Je veillerai personnellement à ce que les opérateurs tiennent les engagements et les délais de leur plan déquipement de vidéosurveillance», a déclaré Brice Hortefeux, à Houilles (Yvelines). Le ministre de l'Intérieur a rappelé que la SNCF sest engagée à passer de 14.400 caméras à 25.000 en 2012-2013, avec notamment des caméras embarquées dans les voitures.
Actuellement, en France, 446 gares sont équipées de 6.300 caméras au total, a rappelé M. Hortefeux. Elles sont concentrées en Ile-de-France, avec 4.100 caméras dans 322 des 389 gares du réseau francilien et 2.200 caméras dans 124 gares de province.
Aujourdhui, il y a 17.000 caméras embarquées dans les bus et les tramways, et environ 8.000 dans les métros et les RER, a-t-il ajouté.
En 2010, lEtat consacrera, a-t-il promis, 30 millions deuros à la vidéosurveillance dans le cadre des crédits du fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD), a assuré Brice Hortefeux.
Le ministre de lIntérieur entend également réunir «régulièrement» une «task force pour la sécurité des transports», avec le secrétariat dEtat aux Transports, les forces de sécurité intérieure (préfet de police, directeurs généraux de la police et de la gendarmerie nationales), ainsi que les grands opérateurs, SNCF et RATP.
Cette «task force» pourra sappuyer sur les informations quotidiennes transmises par «une toute nouvelle» unité de coordination de sécurité des transports en commun, a-t-il exposé, relevant la nécessité daméliorer lanticipation. Il a cité, à titre dexemple, la prévention dune rixe le 2 avril entre bandes rivales des Yvelines et des Hauts-de-Seine sur le parvis de la Défense grâce aux caméras de vidéosurveillance, qui ont permis à la police deffectuer des interpellations avant leur rencontre.
M. Hortefeux a demandé aux préfets de zone de dresser dici fin mai une carte des protections, gare par gare, train par train, bus par bus, tramway par tramway. Et «là où le diagnostic existe déjà », il entend « mettre le paquet sur les lignes les plus sensibles».
LEtat va également aider les opérateurs à mettre au point un système dalerte sur les tableaux de bord des bus et des tramways qui permettra au centre opérationnel de la préfecture de police de géolocaliser le véhicule en difficulté pour intervenir aussitôt, particulièrement sur tous les transports terrestres dIle-de-France en zone sensible, a ajouté M. Hortefeux.
Il a enfin évoqué «le développement de patrouilles polyvalentes métro/RER/train/bus pour leur donner la même mobilité que celle des délinquants».
Enfin, les unités daccueil de police dans les gares parisiennes seront transformées « en véritables commissariats», a-t-il dit.
(AFP)
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