Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 22 septembre 2003
Sécurité

Jean-Pierre Raffarin veut faire reculer la délinquance de 20% dans les cinq prochaines années

Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin s'est engagé dimanche soir, lors de l'émission télévisée "Zone interdite" de M6, à faire reculer la délinquance de 20% dans les cinq prochaines années. Commentant un reportage sur la situation dans les quartiers difficiles, centré sur l'insécurité, la crainte exprimée par des commerçants, le repli sur soi des cités, le Premier ministre a convenu que "la situation s'était nettement dégradée" et qu'il avait "besoin de temps pour résoudre ces problèmes". Mais il a avancé un engagement ambitieux, affirmant : "Dans les cinq dernières années, la délinquance a augmenté de plus 10%. Je prends l'engagement que, dans les cinq prochaines années, elle baissera de moins 20%". Plutôt silencieux sur ce thème ces derniers mois, le Premier ministre est revenu avec force sur le terrain de l'insécurité en fixant, par là même, un objectif précis au ministre de l'Intérieur. En choisissant le délai de cinq ans, M. Raffarin s'est calé sur la durée du plan de rénovation urbaine des quartiers sensibles, défendu par le ministre délégué à la Ville Jean-Louis Borloo, qu'il a par ailleurs largement commenté et soutenu. "Une politique de sécurité, c'est aussi une politique de quartier", a-t-il dit. "À côté de Nicolas Sarkozy (ministre de l'Intérieur), il y a Jean-Louis Borloo qui mène une politique de restructuration" des "166 quartiers" en situation difficile. "Il faut faire en sorte que les commerçants aient envie de rester". "J'ai bien entendu" aussi les plaintes des habitants des quartiers, a-t-il déclaré ajoutant que, quand on "restructure une ville", on fait "baisser la délinquance". Les violences urbaines sont également la première des sept priorités fixées par Nicolas Sarkozy aux policiers et aux gendarmes, lors de son "tour de France" de rencontre des forces de sécurité entamé à Lille le 2 septembre. Le ministre de l'Intérieur avait alors affirmé qu'il attendait des forces de sécurité une "rigueur exemplaire" en matière de violences urbaines. Récemment encore, M. Sarkozy a affirmé à Strasbourg que, s' "il n'arrive pas à faire reculer le crime et la délinquance dans notre pays", il "en tirera immédiatement les conséquences". Il faisait là encore allusion aux violences urbaines, et notamment aux incendies de voitures qui ont eu lieu à Strasbourg chaque année au Nouvel An. Le ministre a averti : "Il n'y a rien à comprendre, il y a à punir, à châtier ceux qui ont un comportement inadmissible".

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