Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mardi 23 juillet 2002
Sécurité

Groupes d'intervention régionaux (GIR) : le bilan tiré par le ministre de l’Intérieur

Deux mois tout juste après leur lancement, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy a dressé lundi un premier bilan des Groupes d'intervention régionaux (GIR). Des résultats qu'il a qualifiés "d'assez impressionnants", même si certains professionnels se montrent nettement plus réservés. Mesure phare du programme gouvernemental de lutte contre l'insécurité, les GIR ont été créés par décret le 22 mai dernier et sont opérationnels sur le terrain depuis environ un mois. Objectif : rassembler au sein d'une même structure des policiers, gendarmes, agents du fisc et douaniers afin de "lutter contre l'économie souterraine" et "éradiquer les zones de non-droit", a rappelé M. Sarkozy. Le ministre de l'Intérieur a convoqué lundi place Beauvau les 28 chefs de GIR, qui se réuniront désormais tous les trimestres, alors que le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin posait parallèlement la première pierre d'une gendarmerie à Jaunay-Clan (Vienne). En deux mois, les GIR ont permis l'interpellation de 119 personnes dans le cadre de 18 affaires, selon le ministère de l'Intérieur. Ont été saisis 15 kilos de résine de cannabis, 800 grammes d'héroïne, 18 740 cachets d'ecstasy, 500 grammes de cocaïne et une vingtaine d'armes ou d'explosifs, ainsi que la somme de 239 500 euros. "Le bilan des GIR est assez exceptionnel dans l'efficacité de la mise en place et satisfaisant dans les résultats opérationnels", s'est félicité lundi le ministre de l'Intérieur. "En deux mois, ils sont tous en place" et "tous les effectifs ont été affectés", soit 268 permanents et 1 400 personnes "mobilisables", a-t-il souligné. Quant à la collaboration entre gendarmes et policiers, elle est "exemplaire", a-t-il assuré. Reste que ces structures ont suscité depuis leur lancement de nombreuses critiques. Certains stigmatisent ainsi des opérations menées devant force caméras. Celle lancée dans la cité Pablo Picasso de Nanterre le 16 juillet dernier n'a ainsi guère permis de ramener que...256 grammes de cannabis, alors que près de 300 hommes avaient été déployés. Trois personnes ont par ailleurs été interpellées. Le ministre préfère mettre en avant l'opération qui a permis l'arrestation d'un groupe de quatre cambrioleurs à Mérignac le 12 juillet ou le démantèlement d'un réseau de trafic de drogue et de trafic d'armes à Avignon le 30 juin dernier. Les chefs de GIR seront "jugés non pas sur les opérations coup de poing, mais sur les résultats mois après mois, année après année", a par ailleurs assuré M. Sarkozy qui a également défendu les "opérations de sécurité publique" menées à Nanterre et à Dammarie-les-Lys le 24 juin. c=http://www.click

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