Édition du vendredi 9 février 2018
30 quartiers de « reconquête républicaine » pour tester la police de sécurité quotidienne
C’est une véritable cérémonie qu’avait organisée hier à l’Ecole militaire le ministre de l’Intérieur pour la présentation officielle de la police de sécurité du quotidien (PSQ). Entouré de très nombreux représentants de la police et de la gendarmerie, dont le DGGN et le DGPN, de représentants de la magistrature ou encore de la présidente de l’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice, Gérard Collomb a détaillé par le menu pendant plus de deux heures « les cinq axes autour desquels va tourner la PSQ ». Pour le ministre, la PSQ est avant tout « un changement profond de méthode qui va s’engager ». Et à titre d’exemple, Gérard Collomb a cité la consultation menée par son ministère depuis l’automne à la fois d’universitaires et de chercheurs mais également « de la base ». « Nous avons eu 71 000 réponses au questionnaire envoyé aux policiers et aux gendarmes et 500 réunions ont été organisées dans les départements », s’est-il ainsi félicité.
La PSQ ne sera donc pas une nouvelle police mais plutôt une nouvelle façon pour elle de travailler. Policiers et gendarmes devraient être libérés de nombreuses tâches indues, comme les procurations de vote ou les gardes statiques, ils devraient bénéficier de nouveaux équipements, notamment numériques, ou encore recevoir une formation prévenant les suicides.
Cette PSQ devra aussi travailler de façon beaucoup plus partenariale avec les maires et leurs polices municipales, les bailleurs sociaux, les entreprises de transport ou les agents de sécurité privée. Des maires que le ministre veut absolument associer à sa politique de sécurité. « Les élus, en particulier les maires, sont ceux qui connaissent le mieux leur territoire, qui savent où se développe la délinquance. Je demande que dans les trois prochains mois on puisse prendre contact avec eux pour définir en partenariat une vraie stratégie de sécurité pour le territoire », a-t-il dit. Gérard Collomb a aussi évoqué le rôle de la sécurité privée, mise à mal par la Cour des comptes. « Si on lui donne certaines missions de sécurité, il faudra que l’Etat soit toujours en capacité de contrôler », a-t-il indiqué.
Dans un premier temps, cette PSQ sera surtout expérimentée dans un nombre restreint de quartiers, des « quartiers de reconquête républicaine » qui bénéficieront de « 600 effectifs dédiés » sur les 10 000 agents supplémentaires que le gouvernement prévoit d’embaucher en cinq ans. 15 premiers quartiers bénéficieront du dispositif dès septembre 2018 et 15 autres en 2019. Une liste qui n’est pas exhaustive, Gérard Collomb évoquant « 30 quartiers de plus à l’horizon 2020 ». Chaque quartier bénéficiera de 15 à 25 policiers supplémentaires et d’un « délégué cohésion police-population » .
En zone gendarmerie, 20 départements (essentiellement en Auvergne-Rhône-Alpes et dans l'ouest de la France) disposeront de 500 renforts. Le ministre de l’Intérieur veut porter le nombre de « brigades ou groupes de contact à 250 unités d'ici la fin 2018 », dont au moins une unité par département. Expérimentés depuis mars 2017 par la gendarmerie, les brigades de contact visent à assurer une plus grande proximité avec la population.
Se déclarant totalement opposé à « la politique du chiffre », le ministre de l'Intérieur propose par ailleurs que « ce soient les Français qui évaluent leur police, pas uniquement des séries statistiques », en évoquant le recours à des enquêtes de satisfaction.
Consulter la carte des quartiers et des départements sélectionnés.
La PSQ ne sera donc pas une nouvelle police mais plutôt une nouvelle façon pour elle de travailler. Policiers et gendarmes devraient être libérés de nombreuses tâches indues, comme les procurations de vote ou les gardes statiques, ils devraient bénéficier de nouveaux équipements, notamment numériques, ou encore recevoir une formation prévenant les suicides.
Cette PSQ devra aussi travailler de façon beaucoup plus partenariale avec les maires et leurs polices municipales, les bailleurs sociaux, les entreprises de transport ou les agents de sécurité privée. Des maires que le ministre veut absolument associer à sa politique de sécurité. « Les élus, en particulier les maires, sont ceux qui connaissent le mieux leur territoire, qui savent où se développe la délinquance. Je demande que dans les trois prochains mois on puisse prendre contact avec eux pour définir en partenariat une vraie stratégie de sécurité pour le territoire », a-t-il dit. Gérard Collomb a aussi évoqué le rôle de la sécurité privée, mise à mal par la Cour des comptes. « Si on lui donne certaines missions de sécurité, il faudra que l’Etat soit toujours en capacité de contrôler », a-t-il indiqué.
Dans un premier temps, cette PSQ sera surtout expérimentée dans un nombre restreint de quartiers, des « quartiers de reconquête républicaine » qui bénéficieront de « 600 effectifs dédiés » sur les 10 000 agents supplémentaires que le gouvernement prévoit d’embaucher en cinq ans. 15 premiers quartiers bénéficieront du dispositif dès septembre 2018 et 15 autres en 2019. Une liste qui n’est pas exhaustive, Gérard Collomb évoquant « 30 quartiers de plus à l’horizon 2020 ». Chaque quartier bénéficiera de 15 à 25 policiers supplémentaires et d’un « délégué cohésion police-population » .
En zone gendarmerie, 20 départements (essentiellement en Auvergne-Rhône-Alpes et dans l'ouest de la France) disposeront de 500 renforts. Le ministre de l’Intérieur veut porter le nombre de « brigades ou groupes de contact à 250 unités d'ici la fin 2018 », dont au moins une unité par département. Expérimentés depuis mars 2017 par la gendarmerie, les brigades de contact visent à assurer une plus grande proximité avec la population.
Se déclarant totalement opposé à « la politique du chiffre », le ministre de l'Intérieur propose par ailleurs que « ce soient les Français qui évaluent leur police, pas uniquement des séries statistiques », en évoquant le recours à des enquêtes de satisfaction.
C.N.
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