Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 24 juin 2004
Parité

Parité hommes-femmes : Verts et extrême gauche en tête, le PS et l'UMP à la traîne

Les Verts et les mouvements d'extrême gauche sont les partis qui ont le mieux respecté l'esprit de la loi sur la parité homme-femme, aux élections régionales et européennes, tandis que le PS est le dernier élève de la classe politique à cet égard. Ainsi, selon les chiffres donnés mercredi par l'Observatoire de la Parité, 3,8% des 26 têtes de liste présentées par le PS aux régionales étaient des femmes, contre 8% pour l'UMP, 26,3% pour l'UDF, 33% pour les Verts et 50% des 24 listes déposées par l'extrême gauche. Aux élections européennes, 12,5% des 8 têtes de liste socialistes étaient des femmes, contre 37,5% pour l'UDF, 50% pour l'UMP, 50% pour les Verts et 60% des 15 listes déposées par les partis d'extrême gauche (LO-LCR, PT). La parité hommes/femmes dans les listes était obligatoire pour la première fois aux régionales et pour la deuxième aux européennes, mais la loi était silencieuse sur les têtes de liste. Au terme de ces deux élections intervenues en mars et juin respectivement, la part des femmes est passée de 27,5% en 1998 à 47,6% (+20,1 points) dans les conseils régionaux et de 40,2% en 1999 à 43,6% (+3,4 points) en 2004 pour les eurodéputés. En revanche, là où la parité n'est pas obligatoire, comme aux cantonales, la situation n'a guère changé. A l'issue du renouvellement de mars, la féminisation des assemblées départementales est passée de 9,8% en 2001 à 10,9% en 2004. Seuls trois départements (Finistère, Landes et Territoire-de-Belfort, tous trois socialistes) comptent plus de 20% de femmes élues et vice-présidentes. Marie-Jo Zimmermann (DVD), rapporteure générale de l'Observatoire de la parité, s'est réjouie de ce que la part des femmes dans les exécutifs régionaux ait progressé, s'établissant à 36% des postes de vice-présidence, contre 20,6% en 1998. A cet égard, les régions qui ont le plus joué le jeu de la parité dans leurs instances dirigeantes sont à égalité l'Ile-de-France et la Bretagne (chacune 53,3% des 15 vice-présidences), le Poitou-Charentes et la Martinique, toutes deux avec 50% de vice-présidents femmes. En queue de peloton, figurent la Corse (1 femme sur 5 vice-présidences, 20%) et la Guadeloupe (3 sur 15, 20%). Parmi les 25 Etats membres de l'Union européenne, toujours selon l'Observatoire, seuls 6 pays ont plus de 40% d'eurodéputés femmes : la Suède (57,9%), la Slovénie (57,1%), la Lituanie et l'Irlande (46,2%) les Pays-Bas (44,4%)) et la France (43,6%). Pour faire progresser encore la parité, Mme Zimmermann a fait trois propositions. Pour les régionales, elle souhaite instaurer l'obligation de parité au niveau des chefs de sections départementales. En ce qui concerne les cantonales, elle préconise, soit de passer à un mode de scrutin de liste proportionnel, soit de doter les conseillers généraux d'un suppléant de sexe opposé au leur. Enfin, s'agissant des sénatoriales (prochain renouvellement le 26 septembre – voir nos infos de ce jour), l'Observatoire souhaite le retour à la situation d'avant la loi du 30 juillet 2003 et donc le rétablissement du scrutin proportionnel (soumis à la parité) pour les départements qui envoient trois sénateurs au Palais du Luxembourg.</s

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