Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du jeudi 24 février 2005
Parité

La loi sur la parité visant à favoriser l'égal accès des hommes et des femmes aux fonctions électives a permis d'effectuer des "progrès réels", selon Nicole Ameline

La loi du 6 juin 2000 visant à favoriser l'égal accès des hommes et des femmes aux fonctions électives a permis d'effectuer des "progrès réels" dans ce domaine, mais la présence féminine dans les institutions françaises reste encore "trop insuffisante", a estimé mercredi la ministre de la Parité et de l'égalité professionnelle, Nicole Ameline. Lors de la présentation d'un rapport sur la mise en œuvre de cette loi, la ministre a dressé un bilan contrasté de la situation dans l'Hexagone. Elle a expliqué que la France était désormais en avance au Parlement européen avec une proportion de 43,5% de femmes, ce qui la place en quatrième position au sein de l'Union européenne derrière la Suède, la Lituanie et les Pays-Bas, mais qu'elle était en revanche 19e au niveau de son Assemblée nationale, celle-ci comptant seulement 12,3% de députés femmes. Selon le rapport, la parité n'a progressé que là où les candidatures étaient soumises à des conditions vraiment contraignantes, c'est-à-dire dans les instances élues au scrutin proportionnel de liste. La ministre déléguée à l'Intérieur Marie-Josée Roig, également présente lors de la conférence de presse, a ainsi précisé que les élections municipales de mars 2001 s'étaient soldées par un succès de cette loi "avec un pourcentage de conseillères municipales quasiment égal à la moitié des sièges dans les communes d'au moins 3 500 habitants : 27% en 1995, 47,5% en 2001". "Dans les petites communes non concernées par la législation, la proportion de femmes a également augmenté selon un effet d'entraînement : 21% en 1995, 30,1% en 2001", a-t-elle poursuivi. Elle a aussi noté que les élections sénatoriales de septembre 2001 avaient permis "une augmentation du nombre de femmes élues au sein de la Haute assemblée, la législation s'appliquant alors aux départements dotés d'au moins trois sièges : 4,9% en 1992, 21,6% en 2001". "En revanche, la proportion de femmes élues aux élections législatives de juin 2002 est restée modeste : 10,9% en 1997, 12,3% en 2002, a ajouté la ministre, reprenant des chiffres du rapport qui vient d'être remis au Parlement. Affirmant que "la dynamique homme-femme manque encore trop à la sphère politique", Nicole Ameline a remarqué que cette loi avait permis "une progression" du nombre de femmes dans les scrutins de listes mais "une stagnation" de leur nombre dans les scrutins uninominaux. Pour remédier à ce problème, elle a annoncé son intention de rencontrer les dirigeants des principaux partis politiques pour écouter leurs propositions et, dès l'été prochain, travailler avec eux à l'élaboration d'une charte de la parité et de la diversité. Elle a également évoqué l'idée d'une recherche de la mixité du ticket suppléant-titulaire lors des élections législatives.c=http://www.upgradead.com/b

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