Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 30 octobre 2015
Parité

« Forces vives » : davantage de femmes dans les rangs, mais peu au sommet

Dans les organisations de la société civile comme en politique, la part de femmes augmente grâce aux impulsions données par la loi, mais plus on monte dans la hiérarchie, moins les instances sont féminisées, souligne une étude du Cese sur « les forces vives au féminin », publiée la semaine dernière.
Cette étude du Conseil économique, social et environnemental dresse un panorama de la place des femmes dans la représentation politique, ainsi que dans les organisations syndicales et patronales, les associations et mouvements mutualistes. Elle souligne le « décalage entre les mesures législatives qui encouragent à la parité dans un nombre croissant d'instances », et les « résistances sociologiques, incarnées par des pratiques de détournement des règles ».
Les améliorations notées vers la parité sont souvent le cas de mesures contraignantes. Ainsi, en politique, le taux de féminisation des assemblées s'est considérablement accru en raison de l'imposition d'une alternance stricte sur les listes électorales européennes, régionales, et municipales dans les communes de plus de 1 000 habitants.
Mais dès que les mesures ne sont qu'incitatives, la proportion de femmes reste bien moindre. Il n'y a que 27 % de femmes à l'Assemblée nationale, et 25 % au Sénat.
Partout, plus on monte dans la hiérarchie, moins les instances sont féminisées : si le Parlement européen compte 37% de femmes (43% en ce qui concerne la France), seules deux femmes (Simone Veil et Nicole Fontaine) contre 26 hommes l'ont présidé depuis 1952. Et jamais une femme n'a présidé l'Assemblée nationale ou le Sénat. La part de conseillères municipales est de 40,3 % toutes tailles de communes confondues, mais il n'y a que 16 % de femmes maires.
Les mêmes tendances sont observées dans les instances représentant la société civile. Soumis à une contrainte paritaire depuis 2010, le Cese est l'assemblée constitutionnelle française la plus féminisée (44%). Mais la gouvernance de cette institution reste majoritairement masculine. (Afp)

Consulter l’étude du Cese.

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