Christian Poncelet propose de combler "le déficit d'attractivité dont pâtit la fonction publique territoriale"

Le président du Sénat, Christian Poncelet, a souligné mercredi la nécessité d'une réforme de la fonction publique territoriale"pour réussir l'acte II de la décentralisation" et combler "le déficit d'attractivité dont pâtit la fonction publique territoriale". "En vingt ans, la décentralisation a démontré son utilité, parce que proximité rime avec efficacité. N'ayons pas peur de reconnaître pleinement les talents et de favoriser l'émergence d'une véritable culture territoriale", a déclaré M. Poncelet, à l'ouverture d'un colloque sur la fonction publique territoriale au Palais du Luxembourg. Pour le président du Sénat, les "trois points" à prendre en compte dans cette réforme sont: une formation adaptée pour chaque fonctionnaire quel que soit sa catégorie, une gestion des ressources humaines comportant notamment une rémunération "au mérite" et l'association des élus locaux aux négociations salariales à l'échelon national. "130 000 fonctionnaires d'Etat, dont 90 000 personnels techniques, ouvriers et de services (TOS), devraient bientôt intégrer les rangs de la fonction publique territoriale (...) Alors offrons à ces agents les conditions d'une attractivité renouvelée", a déclaré M. Poncelet. Le transfert de ces fonctionnaires aux régions et départements est prévu dans le projet de loi relatif aux "responsabilités locales" en cours d'examen au Sénat. "La feuille de route est claire : réformer la fonction publique territoriale pour réussir l'acte II de la décentralisation, pour bâtir la République des territoires", a souligné le sénateur des Vosges. Dans l'après-midi, les ministres Patrick Devedjian (Libertés locales) et Jean-Paul Delevoye (Fonction publique) doivent intervenir devant ce colloque, qui fait suite au rapport sur la fonction publique territoriale présenté le 8 octobre par un groupe de travail informel du Sénat.

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