Édition du vendredi 21 décembre 2018
5G : l'Arcep détaille quels usages numériques sont expérimentés dans les sites pilotes
Grenoble (Isère), Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine), Lannion (Côtes-d’Armor)… Dix-huit villes (dont neuf sites pilotes), choisies en fonction de la disponibilité des fréquences, expérimentent actuellement la 5G (cinquième génération de communications mobiles) en France. Dans un « tableau de bord » dévoilé hier, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) « présente des informations détaillées sur l'ensemble de ces expérimentations en cours ou achevées, classées par cas d'usage ». Rappelons que la 5G a notamment pour ambition de « multiplier le débit par dix » et diviser de tout autant le délai de transmission.
Ainsi, on apprend – par exemple – qu’à Lyon, Bouygues Telecom expérimente « la ville intelligente », « la réalité virtuelle », « la télémédecine » ou encore « l’industrie du futur » et qu’à Vélizy (Yvelines), SFR « teste la 5G (…) pour expérimenter les usages en mobilité et l’interfonctionnement avec la 4G » (le document est accessible ci-dessous).
Derrière ces termes abstraits se cachent, selon l’Arcep, de nouveaux usages numériques bien concrets (véhicules autonomes et connectés…), « aussi bien pour le grand public - démocratisation du streaming vidéo de 3D à 360 degrés, accès à une large quantité de contenus vidéos avec une qualité supérieure à la très haute définition (4K, 8K), développement d’applications de réalité virtuelle ou augmentée - que pour les entreprises (développement d’applications de rupture dans tous les secteurs industriels) ».
Un guichet « pilotes 5G »
La liste des communes accueillant des expérimentations de la 5G pourrait donc s’allonger dans les mois et les années qui viennent. L’Arcep précise en effet qu’elle étudie – par le biais de son guichet « pilotes 5G » lancé en janvier 2018 – « toutes les demandes en bandes 3,5 et 26 Ghz » et que « la mise en œuvre de ces expérimentations pourra être accompagnée par les appels à projets organisés dans le cadre du programme Investissements d’avenir [57 milliards d’euros depuis son lancement en 2010, ndlr]. » Ces expérimentations sont doublées le cas échéant d’une « information du public et des collectivités » concernés, notamment sur la question de l’exposition aux champs électromagnétiques.
S’il est vrai que l’Arcep qualifie la 5G de « bond technologique », l'hostilité à son égard se fait parfois sentir. Par exemple, 170 scientifiques ont demandé, en septembre 2017, un moratoire sur le déploiement de la 5G « jusqu'à ce que des études d'impact sanitaires et environnementales sérieuses et indépendantes aient été réalisées préalablement à toute mise sur le marché ». Une revendication relayée notamment par Robin des Toits, une association nationale pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil, qui a signé plus récemment, un « appel international demandant l’arrêt du déploiement de la 5G sur terre et dans l’espace » en raison de « l’augmentation considérable de l’exposition au rayonnement de radiofréquence » qu’elle supposerait. Trois semaines après sa mise en ligne, le 13 novembre, elle avait recueilli plus de 26 000 signatures.
Quoi qu’il en soit, le déploiement de la 5G devrait bien débuter en 2020. À partir de cette année-là, les fréquences seront attribuées et les déploiements commerciaux devront concerner au moins une grande ville. En 2025, les axes de transports principaux seront couverts en 5G, selon le plan d’action de la commission européenne.
Sébastien Soriano, président de l’Arcep, refusait de résumer la 5G à « une simple prolongation de la 4G », dans une interview accordée aux Échos le 18 janvier. Toujours est-il que cette dernière se fait attendre dans bon nombre de communes françaises. Début décembre, le gouvernement, par la voix de Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, notait une « accélération significative » du déploiement avec plus de 3 000 pylônes 2G-3G convertis à la 4G depuis le 1er janvier 2018 (l’objectif est de 10 000 pylônes à la fin 2020). Le nom des 115 nouveaux sites éligibles au dispositif de couverture ciblée (lire Maire info du 7 septembre) devrait, quant à lui, être annoncé « avant la fin de l’année ».
Télécharger la feuille de route 5G.
Accéder au Plan d’action de la Commission européenne pour la 5G.
Accéder à l’appel international demandant l’arrêt du déploiement de la 5G.
Ainsi, on apprend – par exemple – qu’à Lyon, Bouygues Telecom expérimente « la ville intelligente », « la réalité virtuelle », « la télémédecine » ou encore « l’industrie du futur » et qu’à Vélizy (Yvelines), SFR « teste la 5G (…) pour expérimenter les usages en mobilité et l’interfonctionnement avec la 4G » (le document est accessible ci-dessous).
Derrière ces termes abstraits se cachent, selon l’Arcep, de nouveaux usages numériques bien concrets (véhicules autonomes et connectés…), « aussi bien pour le grand public - démocratisation du streaming vidéo de 3D à 360 degrés, accès à une large quantité de contenus vidéos avec une qualité supérieure à la très haute définition (4K, 8K), développement d’applications de réalité virtuelle ou augmentée - que pour les entreprises (développement d’applications de rupture dans tous les secteurs industriels) ».
Un guichet « pilotes 5G »
La liste des communes accueillant des expérimentations de la 5G pourrait donc s’allonger dans les mois et les années qui viennent. L’Arcep précise en effet qu’elle étudie – par le biais de son guichet « pilotes 5G » lancé en janvier 2018 – « toutes les demandes en bandes 3,5 et 26 Ghz » et que « la mise en œuvre de ces expérimentations pourra être accompagnée par les appels à projets organisés dans le cadre du programme Investissements d’avenir [57 milliards d’euros depuis son lancement en 2010, ndlr]. » Ces expérimentations sont doublées le cas échéant d’une « information du public et des collectivités » concernés, notamment sur la question de l’exposition aux champs électromagnétiques.
S’il est vrai que l’Arcep qualifie la 5G de « bond technologique », l'hostilité à son égard se fait parfois sentir. Par exemple, 170 scientifiques ont demandé, en septembre 2017, un moratoire sur le déploiement de la 5G « jusqu'à ce que des études d'impact sanitaires et environnementales sérieuses et indépendantes aient été réalisées préalablement à toute mise sur le marché ». Une revendication relayée notamment par Robin des Toits, une association nationale pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil, qui a signé plus récemment, un « appel international demandant l’arrêt du déploiement de la 5G sur terre et dans l’espace » en raison de « l’augmentation considérable de l’exposition au rayonnement de radiofréquence » qu’elle supposerait. Trois semaines après sa mise en ligne, le 13 novembre, elle avait recueilli plus de 26 000 signatures.
Quoi qu’il en soit, le déploiement de la 5G devrait bien débuter en 2020. À partir de cette année-là, les fréquences seront attribuées et les déploiements commerciaux devront concerner au moins une grande ville. En 2025, les axes de transports principaux seront couverts en 5G, selon le plan d’action de la commission européenne.
Sébastien Soriano, président de l’Arcep, refusait de résumer la 5G à « une simple prolongation de la 4G », dans une interview accordée aux Échos le 18 janvier. Toujours est-il que cette dernière se fait attendre dans bon nombre de communes françaises. Début décembre, le gouvernement, par la voix de Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement, notait une « accélération significative » du déploiement avec plus de 3 000 pylônes 2G-3G convertis à la 4G depuis le 1er janvier 2018 (l’objectif est de 10 000 pylônes à la fin 2020). Le nom des 115 nouveaux sites éligibles au dispositif de couverture ciblée (lire Maire info du 7 septembre) devrait, quant à lui, être annoncé « avant la fin de l’année ».
Ludovic Galtier
Accéder au « Tableau de bord 5G » de l’Arcep.Télécharger la feuille de route 5G.
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