Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 16 février 2005
Fiscalité locale

Polémique fiscale : Alain Rousset, président de l'Association des régions de France (ARF), réagit aux propos de Patrick Ollier

Alain Rousset, président de l’Association des régions de France (ARF), a réagi très fermement aux propos tenus dans un entretien accordé au «Parisien» (14/02) par Patrick Ollier, accusé de « relancer la polémique». Selon le président PS de la région Aquitaine, le député UMP des Hauts-de-Seine, maire de Rueil-Malmaison, aurait tenu, «une fois de plus», des propos «scandaleux, insultants et grossiers». Dans cet entretien, Patrick Ollier avait indiqué, notamment, qu’«augmenter les impôts régionaux, c'est de l'escroquerie fiscale». Selon Alain Rousset, « les hausses d’impôts régionaux en 2005 ne représenteront pas plus qu’une moyenne de 9 euros par habitant et par an, et beaucoup moins que les hausses de la fiscalité communale ou intercommunale. L’UMP reste en revanche étonnamment silencieuse lorsque, par exemple, la communauté urbaine de Marseille décide la création d’une taxe additionnelle sur le ramassage des ordures ménagères aboutissant pourtant, dès 2005, au prélèvement de quelques 80 à 120 euros par ménage». La réalité, écrit-il encore, «est bien celle d’un désengagement massif de l’Etat qui représente des sommes considérables. Les régions n’ont d’autre choix que de partiellement le compenser». Il cite la « suppression des aides publiques, le gel des crédits, les avances de trésorerie que doivent faire les régions pour que les travaux inscrits aux contrats de plan continuent », qui « se chiffrent en millions d’euros : 29 millions d’euros en Aquitaine, 50 millions en Auvergne, 113 millions en Bourgogne, 44 millions en Île-de-France, 25 millions en Poitou-Charentes, 22 millions en Midi-Pyrénées, 150 millions en Provence Alpes-Côte d'Azur, etc. » Les régions françaises comme toutes les collectivités locales « sont aujourd’hui, pour les Français, les seuls remparts face à la casse territoriale du gouvernement». Ce, face à l’Etat qui « n’a plus de ressources pour l’action publique. Il se désengage partout, y compris de nos entreprises, compromettant ainsi les emplois de demain. C’est le résultat de la politique de cadeaux fiscaux aux plus aisés menée par le gouvernement UMP». Ainsi, pour le président de l’ARF, les régions «ont décidé d’être un lieu de résistance au démantèlement de l’action publique, de maintenir des politiques d’investissement et de solidarité, de poursuivre les chantiers de routes, d’universités et de laboratoires de recherche».pt>

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