Édition du mercredi 25 février 2004
Les budgets primitifs des villes moyennes montrent une "modération fiscale" et une contribution "active" à l'investissement local
Selon une enquête menée sur les tendances budgétaires 2004 (budgets primitifs et intentions de budget) par les maires de villes moyennes auprès de 130 d'entre elles, ces communes confirment les tendances établies pour lensemble des collectivités territoriales, «celle dune modération voire dune grande sagesse fiscale et une contribution active à linvestissement local».
Quelque 70 % des villes moyennes ont maintenu ou envisagent de maintenir les taux adoptés en 2003, 7 % de les réduire et seulement 23 % dentre elles daugmenter leur fiscalité.
Pour les villes qui ont décidé daugmenter leurs taux dimposition, ceux-ci progressent en moyenne de 2,4 %. Pour les taux à la baisse, la moyenne établie se situe à -1,2%.
En 2004, la pression fiscale des villes moyennes devrait être inférieure à 1 % contre 1,7 % en 2003, en comparaison avec la prévision de + 1,5 % pour le secteur local pour 2004 (2).
À la question «Comment justifiez-vous lévolution de vos taux dimposition en 2004 ?», les villes moyennes ont répondu :
- pour des taux à la baisse ou stables : par «volonté politique du conseil municipal» ;
- pour des taux à la hausse : «la prise en compte de lévolution de linflation», suivie respectivement de la compensation des pertes de bases, notamment pour la taxe professionnelle, de la faible évolution des concours financiers de lÉtat et, enfin, de la création de nouvelles marges de manuvre (désendettement et investissement).
Lévolution des budgets est caractérisée par une relative stabilité (+ 0,89 %).
La part des budgets consacrée au fonctionnement devrait également rester stable (+ 0,15 %).
Lévolution de linvestissement des villes moyennes est en revanche plus soutenue et devrait sétablir à + 6,21 %, contre près de 3 % pour lensemble du secteur local (selon la note de conjoncture de Dexia-Crédit local). "Compte tenu des reports opérés et de laugmentation de lencours de dette pour certaines villes, leffort déquipement devrait être appréciable en 2004", commente un communiqué.
À compétences constantes par rapport à 2003, 61 % des villes moyennes prévoient une évolution à la hausse de leurs dépenses dinvestissements ; 21 % estiment quelles seront stables ; 18 % envisagent une évolution à la baisse.
Parmi les secteurs dinvestissement jugés prioritaires, les villes ayant répondu citent laménagement urbain, l'environnement, la voirie à 65 %, le sport et la jeunesse, à 48%, la culture, à 36 %.
Enfin, pour financer leurs investissements, les villes moyennes choisissent, pour une proportion croissante dentre elles (38 %), daugmenter leur encours de dette et affirment ne plus se contenter de recourir à leur propre autofinancement.<sc
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Les nouveaux taux de certaines vacations et indemnités des sapeurs-pompiers volontaires
Retrouver une édition
Accéder au site