Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du jeudi 21 novembre 2002
Finances locales

Le projet de loi de finances rectificative pour 2002 prévoit le versement du FCTVA des dépenses de catastrophes naturelles l'année où elles surviennent

Le ministre délégué au budget et à la réforme budgétaire a présenté hier en conseil des ministres le projet de loi de finances rectificative pour 2002. Le texte prévoit notamment plusieurs mesures fiscales et non fiscales, visant les collectivités locales. Ainsi, deux mesures sont proposées à la suite des récentes intempéries survenues dans le Sud-Est les 8 et 9 septembre. Ainsi, la règle du décalage de deux ans pour l’éligibilité au fonds de compensation de la TVA (FCTVA) des dépenses exposées par les communes sinistrées est supprimée. Par ailleurs, certaines dépenses de ces communes pourront bénéficier de contributions du fonds de prévention des catastrophes naturelles. Autre disposition du "collectif" 2002, les attributions de certains départements au titre de la dotation générale de décentralisation font l’objet d’une régularisation du montant des abattements opérés à la suite de la création de la CMU. S’y ajoutent plusieurs dispositions de simplification ou de transposition en droit français de directives communautaires. Le projet de loi de finances rectificative de fin d’année procède à des ajustements de crédits, à hauteur de 2 milliards d’euros. Il traduit, également, un effort d’économie de près de 2,6 milliards d’euros. Le déficit du budget de l’Etat s’établira à 46,8 milliards d’euros. Ce projet révise aussi les évaluations de recettes fiscales par rapport aux prévisions pour 2002 associées au projet de loi de finances pour 2003. Le collectif constate une perte de recettes fiscales de 1,6 milliard d’euros pour 2002. Cette moins-value est due à la fois à des phénomènes ponctuels qui n’affecteront pas les recettes en 2003 – parmi lesquels, à hauteur de 600 millions d’euros, l’augmentation des remboursements et restitutions de TVA et d’impôt sur les sociétés due à l’accélération du traitement des demandes des entreprises, qui constitue une évolution favorable constitutive d’un véritable allègement des charges de trésorerie des entreprises – et à des causes récurrentes qui affectent les recettes 2003, à concurrence de 700 millions d’euros. Les ouvertures de crédits s’élèvent à 2 milliards d’euros, hors charge de la dette et remboursements et dégrèvements d’impôts. Ces ouvertures traduisent, notamment, des dépenses inéluctables, notamment dans le domaine social et dans celui des relations financières avec les collectivités territoriales. La charge nette de la dette enregistre une augmentation de 290 millions d’euros. Le Gouvernement soumet, par ailleurs, au Parlement un effort d’économie de 2,6 milliards d’euros, donnant lieu à annulations de crédits. Au total, le besoin de financement des administrations publiques devrait s’établir à 2,8% du PIB, au lieu de 2,6%. La prévision d’exécution associée au collectif implique en effet une dégradation de 0,1 point de PIB par rapport à la prévision de septembre. Par ailleurs, le régime d’assurance chômage a annoncé une dégradation de sa situation financière plus marquée que celle prévue dans le rapport économique, social et financier annexé au projet de loi de finances pour 2003, qui représente également 0,1 point de PIB. Cette dégradation n’a pas d’impact sur la prévision de déficit public pour 2003, maintenue à 2,6% du PIB. En particulier, l’incidence en 2003 des moins-values fiscales enregistrées en 2002 sera compensée.

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