Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 9 février 2007
Finances locales

L'attrait pour les produits touristiques conduit certaines communes à prendre des risques, souligne la Cour des comptes

La croissance de la demande de produits touristiques à dimension culturelle ou de loisirs a été très rapide, note la Cour des comptes dans son rapport 2006 rendu public hier (voir nos autres infos de ce jour). Le nombre de visiteurs des seuls parcs de loisirs est ainsi passé de 1 million en 1987 à 34 millions en 2002. Cet attrait a conduit certaines collectivités territoriales à s’impliquer dans un secteur dont elles attendent des retombées économiques et des effets en termes d’image et de tourisme. Des projets fort divers se sont multipliés: mise en valeur touristique du patrimoine, aménagement d’un site naturel ou archéologique, aménagement de sites industriels ou écomusées, création d’équipements nouveaux, combinant dans des proportions variées culture et divertissement. Les collectivités locales ont engagé dans la mise en oeuvre de ces projets, souvent avec l’aide de l’Etat, des financements importants dans la perspective de retombées économiques et sociales. Mais l’équilibre financier de ces équipements repose cependant d’abord sur les ressources issues de leur fréquentation par le public, devenue aléatoire dans un marché très concurrentiel. Les juridictions financières ont souligné, l’an dernier, les risques courus dans le domaine des parcs de loisirs par la commune d’Amnéville. Elles étendent cette année le propos après avoir examiné trois exemples de projets d’envergure, à connotation culturelle, ludique ou de mémoire industrielle: le site du Pont du Gard, le parc du Futuroscope et Cap’Découverte, dont les difficultés, différentes toutefois d’un cas à l’autre, conduisent de nouveau à attirer l’attention sur les risques financiers ou juridiques que peuvent impliquer ce type d’intervention pour les collectivités concernées.

Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2