Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mardi 14 octobre 2014
Finances locales

André Laignel demande l'ouverture d'une conférence nationale sur l'investissement public

Le président du Comité des finances locales (CFL), André Laignel, a demandé hier dans une lettre à Manuel Valls « d’ouvrir des négociations avec le gouvernement »  dans le cadre d’une « conférence nationale sur l’investissement public », pour soutenir l’effort d’équipement des collectivités locales aux prises avec la baisse drastique de leurs ressources.
« Les membres du CFL sont particulièrement préoccupés par l'impact préjudiciable qu'aura la baisse des dotations de 3,67 milliards d'euros, prévue pour 2015, sur la capacité d'autofinancement des collectivités locales et qui se traduira par un repli massif de l'investissement public local », écrit André Laignel au Premier ministre.
Cette coupe brutale dans les ressources des collectivités doit être répétée en 2016 et 2017 ; cette année-là, elles toucheront 11 milliards d’euros de moins qu’en 2014, ce qui représente une perte cumulée de 28 milliards sur la période.
Le président du CFL rappelle que, les collectivités territoriales étant « les premiers investisseurs publics civils en France »  (70% environ de l'investissement public total), elles sont « l'un des acteurs-clés de la reprise de l'activité économique et de l'emploi dans notre pays ».
Les élus du CFL « souhaitent ouvrir des négociations avec le gouvernement afin que des mesures concrètes soient rapidement prises pour soutenir l'investissement public local », poursuit André Laignel.
Il « propose que ces négociations se tiennent dans le cadre d'une conférence nationale sur l'investissement public qui réunirait les principales associations représentatives des collectivités territoriales, le Comité des finances locales et le gouvernement ». Il conviendrait, ajoute le président du CFL, également premier vice-président délégué de l’Association des maires de France, que « les mesures envisagées trouvent leur traduction juridique dans la prochaine loi de finances », dont l’examen commence ce jour à l’Assemblée nationale.
Les élus locaux ne sont pas les seuls à s’inquiéter des conséquences de la baisse des dotations ; hier, la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) a estimé que la crise que traverse le secteur pourrait  coûter 60 000 emplois si rien n’est fait pour aider les collectivités. En sept ans, le secteur des travaux publics, dont le chiffre d'affaires a chuté de 25%, a déjà perdu 30 000 emplois, selon la FNTP qui dit représenter 8 000 entreprises employant 280 000 salariés.

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