Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 24 novembre 2008
Finances locales

19es rencontres financières des décideurs locaux: Dexia sera toujours au côté des collectivités locales

Le 20 novembre lors de la 19e édition des rencontres financières, réunissant les décideurs locaux : adjoints chargés des finances, directeurs généraux des services, directeurs financiers, Jean-Luc Guitard, membre du comité de direction de Dexia a exposé les orientations de la banque des collectivités locales après la tourmente financière qu’elle a connue ces derniers mois. Avant de rassurer les responsables financiers présents à cette manifestation, il a rappelé que la banque s'était éloigné de son métier de base, le financement du secteur public local, et il s'est servi de la devise olympique, « Trop vite, trop loin, trop fort », pour expliquer les difficultés du groupe Dexia et de sa filiale aux États-Unis d’Amérique, FSA. Reconnaissant que tout n’était pas réglé, après l’intervention des Etats belge, luxembourgeois et français qui a permis de sauver la banque de la faillite, il a indiqué que la banque se recentrait désormais sur le financement du secteur public local. Concernant les produits structurés, Jean-Luc Guitard a expliqué que Dexia avait mis en œuvre des règles de commercialisation strictes et limité son offre à seulement 4.000 collectivités, les mieux à même de suivre et gérer de tels produits. De plus, elle s'interdit de vendre les produits les plus complexes (produits "snow ball" par exemple). Depuis 2002, ces collectivités ont ainsi réalisé 500 millions d’euros d’économies par rapport aux produits établis à partir de taux fixes et, selon une enquête réalisée par les trésoriers-payeurs généraux, il n’y a pas de risque systémique du fait de ces produits, devait-il souligner. Quant à la situation actuelle et au niveau élevé des taux, il a précisé que la banque ne faisait que retransmettre la hausse du coût du crédit alors que les «marges n'augmentent pas». Il devait aussi préciser que la garantie des États n’est pas gratuite et qu’aujourd’hui il n’y a plus de référence de marché. Exposant l’analyse de Dexia, sur la situation financière des collectivités locales, Dominique Hoorens, directeur des études chez Dexia, a démontré que la croissance régulière des prix du BTP, de l'ordre de 4% à 6%, coûte finalement plus cher aux collectivités que la hausse des taux d’intérêt. Une hausse de 100 points de base des taux variables coûterait 500 millions d'euros. Alors que l’ensemble des collectivités locales dispose d’une épargne nette suffisante pour « absorber le choc financier », il s’est aussi inquiété de la situation des départements qui, du fait de la crise, devraient faire face à une hausse des dépenses d’aide sociale alors qu’ils subissent une baisse importante des recettes liées aux droits de mutation à titre onéreux.

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