Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 14 janvier 2005
Europe

Le référendum sur la Constitution européenne pourrait se tenir "en mai-juin"

Le référendum sur la Constitution européenne se tiendra en mai ou juin, croyait savoir jeudi Philippe de Villiers à l'issue de son entretien avec Jacques Chirac, qui a poursuivi ses consultations avec les chefs de partis, alors que Nicolas Sarkozy jetait un pavé dans la mare en annonçant qu'il allait consulter à nouveau l'UMP sur la question turque. Porte-parole autoproclamé du "non" à la Constitution et à l'adhésion de la Turquie, Philippe de Villiers est ressorti "serein" de son entretien avec un Jacques Chirac qu'il a "senti inquiet sur le résultat" du référendum. "Le non peut vraiment l'emporter", veut croire le président du Mouvement pour la France. Le chef de l'Etat, qui a également reçu dans la journée le président du Parti radical de gauche (PRG) Jean-Michel Baylet et le secrétaire national des Verts Gilles Lemaire, a sondé ses visiteurs sur les modalités d'organisation du référendum. La question de la date du scrutin a notamment été évoquée. "Il m'a parlé de mai-juin. Avant l'été, mais mai-juin, et non pas avril", a déclaré Philippe de Villiers. Il a donc démenti les propos tenus peu avant lui par Gilles Lemaire, qui avait avancé que Jacques Chirac jugeait "possible" un référendum "en avril ou en mai". "Il y a le problème de l'envoi du texte (de la Constitution européenne) à tous les Français", a souligné le président du MPF. En tout état de cause, "le président m'a expliqué qu'on ne pouvait pas fixer la date du référendum tant que la révision (de la Constitution française, NDLR) n'était pas faite". L'Assemblée nationale doit examiner à partir du 25 janvier le projet de loi constitutionnelle, avant le Sénat en février. Le Congrès pourrait être convoqué à Versailles en mars ou en avril. Jean-Michel Baylet a quant à lui estimé que "la date la plus rapprochée" pour l'organisation du référendum "serait la meilleure". Les trois hommes ont par ailleurs tous soulevé avec Jacques Chirac la question du financement de la campagne, alors que le code électoral ne prévoit pas de financement particulier pour un référendum. Ils ont aussi évoqué l'accès aux médias. "Avec le système actuel, cela fait deux heures pour les tenants du oui et cinq minutes pour le non", s'est insurgé Philippe de Villiers. Quant à la question du financement, elle "n'est pas fermée" pour Jacques Chirac, a-t-il estimé. Lui-même a expliqué qu'il en serait réduit à dire "dans toutes les émissions où j'irai (...): si vous êtes hostiles à l'entrée de la Turquie, faites un geste parce que je n'ai pas les moyens de faire campagne".<scrip

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