Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du lundi 7 décembre 2015
Terrorisme

Les acteurs locaux de la politique de la ville invités à s'investir dans la prévention de la radicalisation

Dans une circulaire datée du 2 décembre dernier, les ministres de l’Intérieur et de la Ville demandent aux préfets de mobiliser sur le terrain les acteurs et les dispositifs de la politique de la ville « afin de mieux prévenir le phénomène de radicalisation ». Des acteurs locaux au premier rang desquels se situent les communes et les intercommunalités.
Alors que les conseils départementaux sont associés aux cellules territoriales de suivi au titre de leurs compétences en matère de protection de l’enfance, « il apparaît en revanche que les communes et les intercommunalités sont peu impliquées dans le dispositif préventif alors qu’elles ont vocation à jouer un rôle majeur dans le repérage et la prise en charge des jeunes en voie de radicalisation et de leurs familles », notent Bernard Cazeneuve et Patrick Kanner. Afin donc de mieux associer communes et intercommunalités à la déclinaison locale du plan national de prévention de la radicalisation, les deux ministres demandent aux préfets d’utiliser le cadre des contrats de ville, et de « veiller »  à ce que ce sujet « soit mis à l’ordre du jour des prochains comités de pilotage ».
« Il convient que les signalements opérés par les collectivités soient examinés par vos cellules de suivi et fassent l’objet d’une évaluation par un service de renseignement », poursuivent Bernard Cazeneuve et Patrick Kanner qui recommandent aussi de « confier aux sous-préfets d’arrondissements une mission d’animation locale de la prévention de la radicalisation notamment à travers les contrats locaux ou intercommunaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CLISPD) ». « Il s’agit d’encourager les actions de proximité au niveau infra-départemental dans des situations où les moyens dont disposent les communes et les intercommunalités, notamment dans le champ social, peuvent être utilement employés », poursuit la circulaire.
Les délégués du préfet dans les quartiers en politique de la ville devront être également mobilisés pour « sensibiliser les conseils citoyens à cette question »  ou encore « en lien avec les communes, identifier des acteurs de terrain en capacité des porter des messages républicains et d’intervenir auprès des personnes concernées par la radicalisation ».
La circulaire rappelle enfin que si les dispositifs de la ville « n’ont pas vocation première de prévenir la radicalisation », ils « peuvent y concourir »  et invite les préfets à « s’appuyer »  par exemple sur les programmes de réussite éducative ou encore sur les adultes-relais.

Télécharger la circulaire.

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