Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du mercredi 8 janvier 2014
Réforme de l'État

François Hollande prône « l'unité nationale »â€¦ et des économies

Le président de la République a présenté hier ses vœux aux corps constitués, rendant hommage à « ceux qui font vivre l’État ». Il a à cette occasion développé sa vision de l’État – qui « apparaît aux Français comme l’ultime recours face aux catastrophes naturelles comme aux secousses économiques ». Mais l’État est aussi vu, selon François Hollande, comme « trop lent, trop lourd et trop cher », son fonctionnement apparaît « mystérieux », avec « ses agences, ses opérateurs », qui font se demander « où se prend la décision et qui fait quoi ? ».
Pour le président, l’État doit relever un défi : « Garantir la permanence des valeurs dans une société en pleine évolution », et, au premier rang de ces valeurs, « l’unité nationale ». Pour préserver celle-ci, il faut veiller « à l’égalité des territoires »  qui passe, a rappelé le président, par « une répartition différente des moyens selon les territoires ».
Garantes de l’égalité des territoires également, selon le président, « la prise en compte des territoires ruraux »  et la lutte « contre la fracture numérique », deux aspects « essentiels »  de la politique de l’actuel gouvernement.
François Hollande a voulu rappeler le rôle que joue la laïcité dans l’unité de la République. Il a mentionné l’avis du Conseil d’État rendu en décembre, rappelant que le devoir de neutralité religieuse ne s’appliquait pas seulement dans la fonction publique, mais aussi « dans les entreprises privées chargées d’exécuter un service public ».
Ces vœux ont aussi été l’occasion – forcément – de rappeler la nécessité de « faire des économies partout où cela sera possible »  – l’objectif étant de « dégager 50 milliards d’économies d’ici 2017 », sans préciser la part que chacun (État, agences, opérateurs et collectivités) devra supporter dans cette somme.
François Hollande a enfin confirmé son attachement à la décentralisation, regrettant que « trop de décisions remontent encore à Paris ». Il faut, a conclu le président, « donner un pouvoir d’adaptation locale aux régions, aux départements et aux communes, dans leurs champs de compétence exclusifs ».
C’est à ces conditions que l’État pourra « changer », pour remplir ce qui est pour le président sa mission essentielle : « Être utile au pays, servir le progrès ».

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