Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du mercredi 4 juin 2014
Gouvernement

Mini-remaniement du gouvernement

Deux nouveaux secrétaires d’État ont été nommés hier au gouvernement, chacun ayant un portefeuille qui le relie aux collectivités locales. Ces nominations font suite à la démission, pour raisons de santé, de Valérie Fourneyron, jusqu’alors secrétaire d’État chargée du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire. C’est Valérie Fourneyron qui a porté récemment au Parlement le projet de loi relatif à l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises. La secrétaire d’État, qui a été hospitalisée à la mi-avril pour une méningite, a déclaré hier ne « pouvoir faire pleinement face à la charge de travail quotidienne imposée à tout ministre », et estimé que « ne pas pouvoir assumer (ses) responsabilités ministérielles à 100% n'est pas conforme à l'idée (qu’elle se fait) des exigences républicaines ».
Elle est remplacée à son poste par Carole Delga. La députée de Haute-Garonne connaît bien les collectivités locales, puisqu’elle a commencé sa carrière comme attachée à la mairie de Limoges, avant d’être pendant sept ans directrice générale des services d’un syndicat des eaux, puis maire de Martres-Tolosane. Carole Delga est aussi vice-présidente du conseil régional de Midi-Pyrénées en charge de la ruralité, des services au public et des TIC. Elle était enfin jusqu’à maintenant secrétaire générale adjointe de l’Association des petites villes de France.
Autre entrant au gouvernement : Thierry Mandon, député de l’Essonne, au poste de secrétaire d’État chargé de la Réforme de l’État et de la Simplification. Marylise Lebranchu perd du même coup le portefeuille de la Réforme de l’État. Thierry Mandon, ancien maire de Ris-Orangis (de 1995 à 2012) et ancien vice-président du conseil général de l’Essonne, est porte-parole du groupe socialiste à l’Assemblée nationale depuis septembre 2012.
Il est à noter que Thierry Mandon, en tant que secrétaire d’État, n’est pas rattaché à Marylise Lebranchu mais au Premier ministre lui-même, ce qui signifie que Manuel Valls prend lui-même la responsabilité de ce dossier. Cette nomination met fin à plusieurs mois d’interrogation pour savoir qui allait porter le dossier de la réforme de l’État. Il a longtemps été question de nommer un Haut commissaire à la réforme de l’État, le nom d’un préfet étant même pressenti pour ce poste. Finalement, le Premier ministre et le chef de l’État ont fait le choix d’un portefeuille ministériel à part, considérant donc qu’il revenait au gouvernement de porter directement ce dossier.

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